Dimanche, le premier du temps de l’avent de l’année 2012, le stade Robert Champroux ouvert gratuitement aux Ivoiriens pour célébrer feu Félix Houphouët-Boigny, était plein. Peu commun ces jours où le football local est mis en avance par les mordus  du foot européen. En tout cas, il y avait du monde, unis pour soutenir l’Africa et l’ASEC, les équipes qui s'affrontaient.
 
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Sur la pelouse, le style, le jeu technique et l’enthousiasme étaient Aiglons quand le jeu rugueux, sérieux et sans fioritures étaient Mimosas. Le monde à l’envers. Et ce, même si des garçons tels que N’Goran Nicaise et Olié Koffi Kan (de retour au bercail) tentaient de pérenniser la réputation “Oyé“. Konaté Tiémoko, Dodo Digbeu et autre Inaï  Stéphane déjà surnommé le “Pelé  Guéré“ étaient là pour diluer cet Africa « pur et dur ».
 
 
Du côté de l’ASEC, le troc est bien consommé. Fini la période de l’Académie et du jeu léché. Place au jeu athlétique avec un gros impact physique qui caractérisait son éternel rival. Une nouvelle manière de "prester" qui sera, cette année, la marque de fabrique de l’ASEC formule Sébastien Desabre.Naturellement, les Jaunes et Noir ne vont pas changer de fusil d’épaule, surtout après une victoire sur les Aiglons qui les avaient malmené la saison dernière dans le domaine. « Nous avons deux joueurs blessés qui vont revenir et nous donner encore de la masse athlétique. Nous avons un style de jeu qui va changer pour mettre beaucoup plus d’impact surtout dans la surface de réparation », a conclu le technicien qui croit avoir trouvé la parade pour confondre son homologue italien, Toto Nobile. Ce dernier  espère dans tous les cas, apporter la réplique  à l’éternel rival. Des mimosas de plus en plus vert et rouge.
 
Patrick GUITEY