Des présidents de clubs de Ligue 2 et D3 ont réfléchi sur le football ivoirien du 23 au 24 décembre dernier et écouté le président Jacques Bernard Anouma, à Mantchan Hôtel de Grand-Bassam. Accompagné de son vice-président Idriss Diallo et du président de l’ASC Ouragahio, Kapo Justin, Jacques Anouma a, durant près de 2h30, éclairé la lanterne de tout un chacun sur certains sujets qui animent le milieu du football local en ce moment.
L’idée du forum
Jacques Anouma a donné les raisons qui l’ont emmené à vouloir organiser un forum. Pour le patron du football ivoirien, le seul endroit qui est légitime pour décider du sort du football ivoirien, c’est l’Assemblée Générale. Partant de ce fait, il est maladroit qu’on fasse des déclarations hors de ce cadre. Il souhaite donc que pour la dernière année de son mandat les vrais problèmes soient posés. C’est dans cette optique qu’il entend organiser un forum. « L’idée du forum vient du fait qu’en 7 ans d’exercice, je souhaite qu’on s’arrête pour parler de notre avenir. On parlera de tous les problèmes sans sujets tabous », a précisé le président Anouma.
Plusieurs thèmes à la discussion
Le président de la FIF a donné un aperçu des sujets qui seront débattus lors de ce forum sur le football ivoirien. L’on parlera de l’avenir de la Ligue Professionnelle, des rapports Ligue Professionnelle- Comité exécutif, des assurances, du système de compétition à utiliser pour les centres de formation. Il y aura également au menu le mode de sélection dans les différentes équipes nationales, le contrôle de la subvention, la situation juridique des clubs. L’âge des joueurs, les salaires, les contrats, le statut des secrétaires généraux, les droits tv et le cas des membres d’honneur dans les clubs. En plus de ces points, le forum permettra aussi de débattre de la formule du championnat de Ligue 1 et du nombre d’équipes pour la compétition. En attendant ce forum, il a demandé de ne pas surchauffer l’atmosphère déjà polluée par des débats inutiles. « Il faut arrêter les débats inutiles qui ne feront pas avancer le football ivoirien », a-t-il indiqué avant d’ajouter que « l’Assemblée Générale se tiendra dans les jours à venir même s’il faut que je vienne de l’Angola pour un ou deux jours afin qu’elle se tienne.»
Débat sur l’augmentation de la subvention
Jacques Anouma a appelé les uns et les autres à la vigilance afin de ne pas se laisser tromper. Répondant à certaines personnes qui font une fixation sur l’augmentation de la subvention avec les gains de la Coupe du monde, le président de la FIF a fait une démonstration convaincante qui a permis aux présidents de clubs d’évacuer certaines appréhensions. Très à l’aise sur ce sujet, il a expliqué comment cet argent est utilisé. «Les gains en Coupe du monde sont repartis en trois parties. Une partie pour la subvention des clubs, une autre pour les joueurs et la dernière partie revient à la fédération. C’est cette année qu’on a fait venir la dernière tranche de la FIFA pour payer la subvention des clubs. S’il doit y avoir une augmentation de la subvention ce sera à partir de 2011 », a expliqué le président Jacques Anouma.
La commission de discipline en vue
Lors de cette rencontre, le président Anouma a annoncé un réaménagement au niveau des commissions. Il a fait savoir que la commission de recours disparaîtra pour faire place à la commission de discipline. Il y aura également la commission arbitrale. « Nous allons créer une commission arbitrale en notre sein avec des juristes que nous allons choisir pour trancher au cas où un club n’est pas d’accord avec la décision rendue. Après cette commission, il faudra saisir le TAS », a-t-il indiqué avant d’ajouter qu’il y aura aussi une commission électorale indépendante comme en a décidé la FIFA. « On va essayer aussi de moderniser l’appareil pour qu’il y ait moins de plainte. Soyez rassuré, je ne suis pas du tout amer. Je veux qu’on avance, on a trop de problèmes dans notre football », a-t-il conclu. Face à toutes ces innovations, le patron du football ivoirien a demandé aux clubs de se protéger en se dotant de textes solides et d’être en règle vis-à-vis de l’Etat.
Source, Fanion