Du stade Jean Delafosse d’Adjamé (commune d’Abidjan) à l’Etihad Stadium de Manchester, l’ascension fut fulgurante pour le jeune milieu de terrain de 19 ans. Mais si son rêve était de jouer au haut niveau aux côtés de stars tels que Carlos Tévez, Yaya Touré, Mario Balotelli, Kolo Touré… son envie de porter la tunique nationale de Côte d’Ivoire était grande que ses 1m80. <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />
 
Et pourtant, Abdul Razak, n’est pas un Ivoirien pur-sang. Né de père Nigérian, le jeune Razak ne jure que par la Côte d’Ivoire, la patrie de sa mère, celle de son cœur aussi. « Je rêve de porter les couleurs des Eléphants. C’est un grand objectif. Mais je sais qu’il y a tellement de talents à mon poste que je devrais attendre mon heure », avait confié le numéro 62 de City à des proches. Son heure semble arrivée aujourd’hui. Habitué à voir partir en sélection Kolo et Yaya Touré ses « grands frères », Abdul Razak empruntera cette fois, le même vol que ses coéquipiers en club pour une rencontre de prestige face à la Russie de Fabio Capello.
 
La place de titulaire n’est pourtant pas assurée au jeune milieu offensif ivoirien. Car en face, il y aura bien des concurrents plus expérimentés. Mais le plus important est bien d’entrer dans ce cercle fermé des rares professionnels à voir en face de leur patronyme la mention “international“ si importante pour une carrière. Une première en appelant d’autres entrées chez les Eléphants, Abdul Razak, qui a impressionné Roberto Mancini au cours de la préparation de Manchester City, espère taper dans l’œil de Lamouchi pour faire partir des appelés pour Côte d’Ivoire-Sénégal, dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2013 pour laquelle la troupe ivoirienne se prépare.
 
Patrick GUITEY