Sur le marché estival des transferts, les footballeurs ivoiriens sont une denrée qui fait réellement recette. De Baky Koné à Abdoulaye Méité en passant par N'Dri Romaric, chacun se dispute ses ivoiriens même ceux jugés en fin de carrière comme Kalou Bonaventure. Ce n'est malheureusement pas le cas d'Akalé Kanga dont l'avenir peine à se dessiner.
Quand le gaucher Akalé débarquait en Artois sur stricte recommandation de Guy Roux la saison dernière, l'espoir d'une carrière grandeur nature s'entrevoyait pour lui. Et ce, surtout avec la perspective d'évoluer avec Aruna Dindane et Kalou Bonaventure, des copains en sélection nationale. Mais la magie du trio ivoirien des Sang-et-Or ne durera que le temps de la démission prématurée du "Grand Schtroumpf". Guy Roux parti, le jeu lensois prend du plomb dans l'aile et le trio peine à trouver ses marques. L'arrivée de Jean-Pierre Papin n'arrange rien. Kalou dans la foulée, part dans le golf, Aruna peine à trouver ses marques et Akalé qui n'entre pas dans les plans du nouveau coach se fait prêter à Marseille au mercato d'hiver.
En 19 rencontres sous les couleurs de l'OM, Akalé inscrit un seul but avec des entrées remarquées que ne remarque pourtant pas Eric Gerets, qui a d'autres projets dans la tête dont celui de faire venir Baky Koné pour remplacer l'autre ivoirien qu'il entend refourguer à Lens, descendu en Ligue 2. Le club phocéen ne désirant pas le conserver, Akalé est revenu dans le Pas de Calais d'où il espère rallier un club de l'élite. Car évoluer en Ligue est hors de question pour l'ancien stelliste qui rêve d'Espagne.
Les offres elles viennent cependant de la Bundesliga et de la Première Ligue, selon les propos de Roger Boli, son agent. "Quelques touches existent en Allemagne et en Angleterre, mais rien ne bouge pour le moment", reconnaît Roger Boli qui met tout en oeuvre pour trouver du concret à Akalé pour qui les jours s'égrainent à la vitesse des secondes. Car même si Lens "et lui sont d’accord sur l’idée d’un départ", les clubs eux ne se bousculent pas à la porte de Roger Boli qui devra "aviser d’ici quelques jours, à l’approche de la fin du mercato" fixé au 31 août à minuit.
Patrick GUITEY