Les Eléphants toujours au centre du doute collectif. C’est que la victoire nette face au Salvador (2-1), ne fut pas à la hauteur des attentes des observateurs. Et pourtant, l’entame des hommes de Sabri Lamouchi fut au dessus de la moyenne. Même si elle n’a valu que par des accélérations de Gervinho, et des tentatives de Didier Drogba. Ce sont les deux qui furent à l’affiche. Pour ce qui est de l’implication collective, il faudra se résigner.

La prestation des Eléphants n’est pas la seule à avoir attiré l’attention. Celle du Salvador également. Recroquevillée dans sa moitié de terrain, la Sélecta n’a jamais voulu s’ouvrir au jeu, aller chercher les Ivoiriens pour planter des banderilles. Résultat, la défense, si elle-même ne se donnait pas de frayeurs, ne fut pas aussi troublée que les montées de la Bosnie et Herzégovine. Pas mise, sérieusement à l’épreuve, il est clair que le jugement est bien difficile pour une « défense » jugée de « préoccupante » par Sabri Lamouchi, avant le départ pour Dallas. L’ombre de plus d’un doute nait dans le cœur des Ivoiriens, guère rasurrés à l’approche de l’échéance du Japon.

Et ce, surtout que la Côte d’Ivoire a perdu son titre de meilleure nation africaine de football. La preuve par le dernier classement Fifa qui relèguent les Eléphants à la deuxième place, car devancés  par les Fennecs d’Algérie. Un ranking qui dénote de la régression de nos pachydermes. Un sérieux indicatif qui pourrait avoir l’effet coup de fouet sur le moral des Eléphants, appelés à barrir dès leurs premiers pas au Brésil, pour garder l’espoir d’un Mondial différent des deux précédents. La balle est dans le camp des Oranges.

Patrick GUITEY