La Bosnie et Herzégovine un peu comme la Côte d’Ivoire en 2006. Puisque, dans le groupe F au Brésil, les Bosniens, 25è au classement Fifa, seront à leur première phase finale de Coupe du Monde de leur histoire. L’enthousiasme est grand. Normal avec des talents disséminés à travers l’Europe.  Pour un novice, passer le premier tour est un objectif accessible. Car derrière l’Argentine, ogre du groupe, la Bosnie peut disputer la seconde place avec l’Iran et le Nigeria. Un dernier adversaire qui justifie la rencontre amicale contre la Côte d’Ivoire. Histoire de se jauger à l’épreuve du football africain, avant la grande pratique face aux Super Eagles.

Dzeko-Ibisevic- Pjanic, la triple-entente

Se rassurer sur l’accessibilité de son objectif, sera le but recherché par Safet Susic, le sélectionneur national de la Bosnie. Et du beau monde, il y en aura pour écœurer la Côte d’Ivoire, idéal sparring-partner.   Avec ses "artilleurs" Edin Dzeko (Manchester City) et Vedad Ibisevic (Stuttgart), 2e et 3e meilleurs buteurs des qualifications dans la zone Europe (10 et 8 buts respectivement), avec Miralem Pjanic, son artiste du milieu qui vient de prolonger jusqu'en 2018 son contrat avec l'AS Rome, la Bosnie sera un très gros test pour les Eléphants.

Saint Louis connait la Bosnie

Un test également pour les Bosniens, pas aussi certains de leur force actuelle. « Nous ne savons pas quelle est réellement notre force. Nous n'avons battu jusqu'à présent aucune grande équipe », a reconnu Susic qui en 40 matches, 19 victoires, 7 matches nuls et 14 défaites. La Côte d’Ivoire de Drogba, Gervinho, Kalou… qualifiée pour son troisième mondial consécutif, est le baromètre idéal pour se mettre en exergue à Saint Louis. Une terre que connait bien la Bosnie pour y avoir déjà joué le 12 novembre 2013. Face à l’Argentine en amical, adversaire dans le groupe F, les Bosniens s’étaient inclinés 2-0. Une histoire qu’Edin Dzeko et ses coéquipiers ne veulent pas voir se répéter.

Patrick GUITEY