En deux matchs dirigés sur le banc des Eléphants, Sabri Lamouchi s’est désormais fait une idée du potentiel de son équipe et des joueurs qui devraient être ses piliers dans l’avenir. Car, si le successeur de François Zahoui n’a apporté aucun changement à l’équipe type que son prédécesseur avait pour habitude d’aligner, tous les joueurs n’ont cependant pas montré le même visage ni le même niveau de performance. Au terme des deux matches qualificatifs au Mondial 2014 livrés par les Eléphants, six auront particulièrement retenu les attentions.
Copa Barry
Invaincu en neuf matches successifs avec les Eléphants, Copa Barry a vu sa belle série s’arrêter tout net à Marrakech. Battu à deux reprises, dont une sur penalty, le portier ivoirien n’est plus imbattable. Mais cela n’enlève rien à l’excellente tenue de route du sociétaire du SC Lokeren dans les cages de la sélection. Etincelant à la CAN 2012, Copa Barry est devenu aujourd’hui une assurance tous risques pour les Eléphants. Il n’y a qu’à voir les arrêts et autres parades réalisés par l’ancien du KSK Beveren contre la Tanzanie et le Maroc pour s’en convaincre.
Salomon Kalou
Remplaçant à Chelsea et rarement à son avantage en équipe nationale, Salomon Kalou vient de boucler deux sorties particulièrement fructueuses avec les Eléphants. Avec deux réalisations en deux rencontres, l’attaquant des Blues est tout simplement le meilleur buteur ivoirien depuis que Lamouchi a pris les rênes de l’équipe nationale. Mieux, les buts réussis par Kalou ont été à chaque fois décisifs : c’est lui qui a ouvert le score contre la Tanzanie et le Maroc.
Jean-Jacques Gosso Gosso
Il n’est certes pas le joueur le plus technique des Eléphants, mais question combativité, envie, il n’y a pas son pareil. Révélé à la CAN 2012, Jean-Jacques Gosso Gosso continue de surfer sur sa belle campagne africaine. Solide dans un rôle de vigie devant la défense contre la Tanzanie, le capitaine d’Orduspor a été décalé samedi au poste de latéral droit. Polyvalent, l’homme n’a pas eu trop de mal à contenir les assauts adverses. Désormais, on voit mal Sabri Lamouchi se passer de ses services.
Igor Lolo
Latéral droit de formation, Igor Lolo a réussi un intérim honorable dans l’axe de la défense ivoirienne. Installé au côté de Kolo Touré, le joueur du FC Kuban a d’abord tâtonné avant de trouver ses marques à ce poste inédit pour lui. Face au Maroc, l’ex-Académicien a été plus tranchant et s’est montré solide et convaincant à son nouveau poste. Même s’il ne devrait pas faire de vieux os à ce poste, Lolo aura réussie la mission à lui confiée par le sélectionneur.
Kolo Touré
S’il a très peu joué à Manchester City, le frère aîné de Yaya Touré s’est montré en jambes avec la sélection. Déjà excellent à la CAN, il a gardé son niveau de compétence depuis l’arrivée de Sabri Lamouchi. N’hésitant jamais à monter sur les coups de pied offensifs, Kolo Touré s’est même mué en buteur. Son coup de tête réussi devant le Maroc a failli offrir à la Côte d’Ivoire trois points capitaux dans la course au Mondial 2014. Dommage que les Marocains soient ensuite revenus au score. Mais Kolo a, lui, montré qu’il restait bien celui que les supporters appelaient affectueusement à l’époque « Le ministre de la défense ».
Kafoumba Coulibaly
Petit à petit mais sûrement, Kafoumba Coulibaly est entrain de se faire une place au sein de cette équipe. Timide sur la défensive à ses débuts en sélection, le milieu de l’OGC Nice a profité de ces deux rencontres pour marquer des points et prendre de l’épaisseur. Plus audacieux, moins inhibé, Kaf a montré de belles choses qui n’ont certainement pas échappé à l’œil de Sabri Lamouchi.
Par Abdoul Kapo