Serey Dié restera gravé dans la mémoire de la Côte d’Ivoire. Pas essentiellement pour son envie et son abattage. Mais plutôt pour ses larmes d’avant Colombie-Côte d’Ivoire. Une image qui a fait le tour des écrans et des réseaux sociaux. Sa bourde qui a coûté le match aux Eléphants ne pourrait effacer la sincérité de celui qui a vécu la galère à Abobo, commune d’Abidjan. « C’est juste des émotions de fierté d’être ivoirien et de servir mon pays qui m’ont fait pleurer. Car je ne pensais pas être un jour à ce niveau », avait-il déclaré. Des larmes de joie de celui qui entrevoyait la lumière en Orange.

« J’ai tellement souffert que je dois tout donner »

Au soir de la défaite face à la Grèce au terme d’un matche terne des hommes de Sabri Lamouchi, c’est avec la même sincérité que le milieu ivoirien a versé, encore une fois, des larmes. Celles-ci, noires d’amertume. Car au coup de sifflet final de Carlos Vera, le ciel venait de tomber sur la tête de la “sentinelle“. La faute à un coaching de fortune, à des coéquipiers peu concernés par les tâches défensives pour lesquelles lui et quelques uns, ont presque tout donné. « Sur le terrain je suis comme un guerrier. Je sais d’où je viens. J’ai tellement souffert que je dois tout donner pour ne pas avoir des regrets », a-t-il révélé. Il en aura pourtant toute sa vie en visionnant ses pas à Brasilia. Et ce, même si sa tête est moins mise à prix par les supporters ivoiriens, qui espèrent compter sur sa grinta pour les prochaines batailles. A 29 ans, il serait l’un des seuls rescapés de Brésil 2014.

Patrick GUITEY, au Brésil