Comme d’habitude, la certitude ou le doute à ses sources. Appuyés sur une saison au cours de laquelle ils auront rempli à merveille les cases “Performance“ et “Régularité“, plusieurs Eléphants intégrés dans les 49 utilisés au moins une fois par Sabri Lamouchi, sont du premier rang de la file d’attente des résultats. Premier du groupe : Yaya Touré. L’on pourrait également citer Copa Barry, Salomon Kalou, Gervinho, Wilfried Bony, Tioté Cheick, Serge Aurier…

Les Elèves moyens, eux, pourront s’appuyer sur de glorieux devoirs où ils furent à la hauteur. De toutes les façons, « les examens et concours sont au niveau des élèves moyens ». Au Brésil avec encore plus de volonté ils pourraient être au au rendez-vous. Et ce, même si la saison fut intermittente ou interrompue avant son terme. C’est certainement le cas de Didier Drogba, Didier Zokora, Doumbia Seydou… qui auraient pu faire mieux si des blessures ou une rupture de contrat ne leur avait pas fait les yeux doux.

Un peu plus loin du podium d’appel, une catégorie fait mine de ne pas être très inquiète. Et pourtant l’année scolaire fut hautement perturbée. Les dispenses sont passées par là. Entre l’infirmerie et le banc de touche, elle n’a tâté que quelques minutes la verdure de vérité. Mais avec un passé plus au moins élogieux, l’espoir d’une admissibilité est plus que permise. Quelque soit les critiques de l’entourage et les “bras longs“ évoqués, l’essentiel sera d’empocher le diplôme. Kolo Touré, Traoré Lacina, Bamba Souleyman, Mathis Bolly, Ya Konan, Tiéné Siaka… sont du lot.

La dernière rangée est certainement celle qui n’aura pas trop de regret à reprendre la classe. Et ce même si un recoin de leur cœur aura un gros pincement. Plutôt performants, ils sont ce que l’on pourrait appeler les grands espoirs. Perdus ou naissants, ils gardent les doigts croisés tout en scrutant le ciel. Ce n’est pas faute de talent. Mais quand on a navigué entre les oubliettes et la régularité en Orange, le doute est un ami presqu’obligé malgré la foi. Ceux là camouflés derrière les arbres de la cours sont difficilement identifiables. Car mués en accompagnateurs des candidats. Place à présent à l’appel qui fera place à la joie, des pleurs et grincement de dents.

Patrick GUITEY