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Football - Bilan des CAN et du Mondial : Anouma, enfin

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Football - Bilan des CAN et du Mondial : Anouma, enfin

26 May 2008 0
Anouma, enfin

Après deux années d’hésitation, le Président de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF) a fini par faire le bilan de la CAN 2006 et 2008 et de la coupe du monde 2006. samedi dernier, à la bourse du travail de Treichville, Jacques Bernard Anouma  a livré le rapport moral et financier de sa gestion, au cours de l’Assemblée Générale Ordinaire de la fédération.
Tous les détails des recettes et des dépenses étaient tellement claires sur les rapports  mis à la disposition des responsables de club, que l’on se demandait pourquoi le président de la FIF a mis du temps pour rendre compte de sa gestion. En définitive, il a perdu du temps inutilement.
Des nombreux chiffres donnés par le premier responsable du football ivoirien, l’on retiendra que la FIF a fait un excédent de 1,143 milliard, que l’Etat de Côte d’Ivoire et la FIFA restent devoir à la "fédé" respectivement la somme de 800 et 488 millions de franc CFA et que le budget prévisionnel de 2008 est de 6,77 milliards. Sur les 2,6 milliard de budget annoncé pour la Coupe d’Afrique des Nations  2008, la FIF n’a touché que 1,118 milliard, selon Jacques Anouma. Aussi pour le mondial 2006, dit-il «les gens ont annoncé plusieurs milliards, mais moi, je n’ai reçu que 637 millions de franc CFA de l’Etat. Cela peut se vérifier chez l’administrateur financier de l’Office National des Sports (ONS)».
Des palabres inutiles
Dans le fond, le président de la FIF qui se refusait depuis longtemps de  faire le bilan des compétions internationales est resté dans sa logique d’antan. «Je ne peux pas faire le bilan de l’argent que je n’ai pas touché ou géré. Demandé plutôt des comptes au ministère des Sports», répétait à qui veut l’entendre le locataire de la maison de verre de Treichville. A en croire Anouma, l’argent alloués aux campagnes des Eléphants n’arrive toujours pas à destination. Interrogé sur ce fait, le président de la FIF est resté évasif. «Je ne sais pas à quel niveau l’argent est resté, mais ce que je sais est que, le montant annoncé et validé par le gouvernement n’est pas ce que j’ai reçu». Certains de ses pairs lui ont emboité le pas dans ses propos. «La gestion de l’argent du football doit revenir à l’instance dirigeante du football. Le ministère est certes la tutelle, mais ce n’est pas elle de gérer les sommes allouées aux équipes nationales de football», soutiennent-ils. Oubliant du coup que l’équipe nationale n’est pas celle de la FIF mais bien celle de l’Etat de Côte d’Ivoire dont le représentant est le Ministère des Sports. «C’est aux clubs que j’ai des comptes à rendre. Car ce sont eux qui m’ont élu», martelait sans cesse, le successeur de Dieng Osseynou, au nez et la barbe du contribuable ivoirien, dont les efforts fiscaux ont servi à financer les campagnes des Eléphants. En réalité, Anouma à perdu inutilement du temps pour rendre compte de sa gestion. Il a aussi perdu de vue l’essentiel en campant sur sa position d’avant. Faisant peser sur lui et ses collaborateurs de la FIF, une suspicion légitime. Car ce que les ivoiriens lui demandait était de rendre compte de l’argent qu’il a perçu. Et non autre chose. Ce qu’il a fini par faire, après des années de tergiversations et de palabres  inutiles avec la tutelle.
Sinon, qu’est ce qui peut justifier tout ce temps perdu ? Qu’est ce qu’il y avait à cacher, que de rapporter que tous les sommes perçues par la FIF ont servi, à tel coût, à la préparation de l’équipe nationale, à la réhabilitation du stade Champroux et du Parc des Sports de Treichville, à la construction de bâtiments au Centre Technique National à Bingerville, à l’achat des billets d’avions, aux frais d’hébergement des joueurs et délégations de la FIF, au paiement des primes de qualification aux joueurs et encadreurs, aux frais de mission des expatriés qui ont apporté leur appui technique au Onze ivoirien, à l’achat de costumes pour les joueurs et de billets pour le mondial 2006, à la prise d’une assurance pour les athlètes etc… «J’ai préfinancé certaines dépenses de l’équipe nationale (…) L’Etat de Côte d’Ivoire doit encore 800 millions à la fédération. Je ne sais même pas si cet argent sera remboursé un jour. Ce que je fais je le fais pour mon pays et non pour un individu. Je ne peux pas rester les bras croisés et voir les Eléphants signés forfait parce qu’il n’y a pas d’argent disponible à tant», fait savoir Anouma. Cela, pour montrer sa bonne foi, sa passion pour le football et son attachement à sa patrie pour laquelle dit-il : «je continue de travailler et de me battre».
Attaques gratuites contre la presse
L’AGO de la FIF s’est muée, par moment en un procès de la presse nationale. Le président de la fédération et certains présidents de club ne se sont pas fait prier pour attaquer les journalistes dans leur interventions. Accusé par ses détracteurs d’avoir gaspillé l’argent de l’Etat, sans rendre compte aux contribuables ivoirien, Jacques Anouma rejette sans fondement la pierre sur les journalistes. Selon lui ces derniers sont manipulés par des personnes tapies dans l’ombre, pour le salir. «Parce qu’ils ont la plume, ils se permettent de dire  m’importe quoi sur ma personne et sur mes collaborateurs. S’ils veulent prendre ma place, qu’ils attendent l’élection en 2011. Je ne peux pas accepter qu’on utilise des journalistes des organes étatiques, payés par le contribuable, pour salir d’honnête citoyens», déplore Anouma. Ce n’était pas bien d’attaquer inutilement la presse parce qu’elle refuse de passer la pommade. Aussi, la tribune n’était pas appropriée. Car il s’agissait bien d’une AGO de la FIF et non un débat avec la presse. Encore moins, du procès des journalistes. Si l’on accorde la parole aux uns, il faut pouvoir l’accorder également aux autres. Ce n’est donc pas être contre quelqu'un que de permettre à un tiers de critiquer la gestion de l’autre. 
En fait les critiques formulées par les journalistes ou des personnes ressources dans la presse devraient permettre à Anouma et ses collaborateurs de se remettre en cause et d’avancer. Car les critiques sont constructives. La sortie inappropriée du président de la FIF à l’AGO de samedi dernier mérite donc un carton jaune. Paradoxalement c'est à cette même presse diabolisée que le président de la FIF a demandé de faire bloc derrière la sélection nationale senior afin de lui permettre de se qualifier pour la CAN et le Mondial 2010 dont les éliminatoires démarrent le 01 juin prochain, et de hisser haut le drapeau ivoirien aux Jeux olympiques 2008, à Pékin. Au total, il n’ y avait pas anguille sous roche comme l’a fait longtemps croire la FIF.
Alexis KOUAHIO

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