can-2023-ads.jpg

Flash Info

  • Il y a 1 heure 50 minJ.O Paris 2024 : Epinglée par l'Agence mondiale antidopage, la Tunisie pourrait être privée de lever de drapeau
  • Il y a 6 heures 11 min Football-International : Touché à la cheville en mars dernier, Bamo Méïté pourrait revenir avant la fin de la saison
  • Il y a 6 heures 13 minFootball-Coupe Nationale : Quarts de finale : Mouna FC, OSA, San Pedro FC et Ivoire Académie sont les premiers qualifiés
  • Il y a 6 heures 15 min Football-Trophée UNFP : Yahia Fofana nominé pour le titre de meilleur gardien de Ligue 2
  • 30/04/2024 Football : Les U18 du RCA prendront à la 2e édition du Tournoi International AFRICA' CUP Maroc 2024 à Agadir
  • 30/04/2024 Football-Afrique : Finidi George nouveau sélectionneur du Nigeria

Football- Ligue 1-Eugène Diomandé : « Je veux délocaliser le Séwé »

Football
Ligue 1

Football- Ligue 1-Eugène Diomandé : « Je veux délocaliser le Séwé »

29 August 2014 0
« Je veux délocaliser le Séwé »

Le Séwé en demi-finale de la Coupe de la Confédération. Est-ce le début d’une reconnaissance internationale ?

 

C’est effectivement un début de reconnaissance au plan international. Quand nous avons pris  la tête du Séwé, il faisait partie des clubs moyens de l’intérieur du pays. Nous avons tout fait pour donner de l’ambition aux athlètes. Avec pour objectif, au départ, de concurrencer les grandes équipes d’Abidjan. Quand nous avions obtenu la suprématie sur l’échiquier national, l’objectif était désormais d’intégrer le top 10 des meilleurs clubs Africains et je pense que depuis 2 ans, sans fanfaronnade aucune, nous restons dans cette catégorie.

 

Si au niveau sportif, le Séwé rivalise avec toutes les grandes équipes Africaines, en revanche, il semble marquer le pas sur les plans structurel et infrastructurel.

 

En effet, il nous manque essentiellement deux choses. Un état financier confortable pour pouvoir garder nos meilleurs athlètes et en faire venir du continent et des infrastructures fiables pour que de l’excellente équipe que nous sommes aujourd’hui, nous puissions devenir un club respecté et organisé.

 

Quel est le secret du succès des portuaires ?

 

 Nous n’avons pas de patrimoine comme l’Asec. Mais nous avons un début de patrimoine avec nos joueurs qui vont être connus et reconnus. Maintenant, il s’agit pour nous d’avoir des ambitions. Vous avez vu notre équipe évoluer. Nous avons gardé notre effectif, à un ou deux près, depuis 4 ans, ce qui a permis de voir cette osmose et cette homogénéité. Il nous faudra garder nos joueurs face aux « agressions ».

 

Comment arriver à garder des joueurs et recruter, sachant qu’il n’y a pas d’argent dans le football ivoirien ?

Vouloir faire du Séwé une grosse pointure nécessite des moyens dont nous ne disposons pas actuellement. C’est pourquoi, lors de l’assemblée générale que nous avons organisée à San Pedro,  nous avons voulu doter le club de textes plus modernes parce qu’en l’état actuel, ils ne permettent pas l’entrée dans la capitale du club de partenaires fiables qui puissent octroyer des moyens conséquents pour lui permettre d’atteindre ses objectifs. Nous avons changé de statut l’accord des supporters et des autorités.

 

Quelle est votre ambition immédiate après la qualification pour la demi-finale de la Coupe de la Confédération ?

 

Nous avons pour ambition de nous qualifier pour la finale et la remporter. Je pense cela est possible. Nous espérons, aujourd’hui, garder tous nos joueurs. Mais j’avoue que c’est difficile, c’est une véritable course contre la montre.

 

C’est pénible que cela …

 

Présentement, des présidents de clubs européens, devant ma détermination à retenir certains joueurs, sont prêts à prendre leur avion pour venir les chercher, dès cette semaine, avant la fin du mercato.

 

Qu’allez-vous faire face à cette pression extérieure ?

 

Je n’ai pas le choix. Le problème, c’est cette indifférence des opérateurs économiques. Je n’arrive pas à comprendre. Pourtant le football est un secteur appréciable.

 

Qu’en est-il de l’aide financière apportée par le ministre des Sports aux clubs en compétitions africaines ?

 

Vous faites bien de le rappeler. Puisqu’avec le ministre des Sports,  il y a eu une solution. Nous n’allons pas lancer la pierre à qui que ce soit parce que la machine administrative est lourde et ne s’accommode pas des impératifs. Grâce au ministre Alain Lobognon, nous avons pu garder nos athlètes, et absorber une partie de nos dettes. Sur 4 ans ou 5 ans,  les dettes se chiffrent en milliards. Un club comme le Séwé dépense deux à cinq millions de FCFA par semaine. Dans le mois,  cela fait près de 30 millions de F. or il n y a pas de recettes, ni de sponsors, donc, si aujourd’hui, on veut voir le football ivoirien se maintenir et concourir à un niveau suffisamment élevé qui reflète l’ambition générale de la Côte d’Ivoire qui est l’émergence, il faut s’en donner les moyens.

Concrètement, qu’attendez vous de l’Etat de Côte d’Ivoire ?

 

L’Etat doit inviter les opérateurs économiques à s’impliquer dans le sport. Parce que trouver 100 ou 200 millions rien que pour gérer des impératifs de la haute compétition, ce n’est pas facile. Je pense qu’il faut aller dans ce sens et faire un effort supplémentaire parce que nous devons pouvoir garder nos athlètes et gérer tout ce qui est environnement d’une compétition.

 

Le Séwé est pourtant issu d’une région économique importante en Côte d’Ivoire…

 

Malheureusement, les opérateurs économiques ne réagissent pas. Je ne comprends pas pourquoi ils sont de mauvaise foi.je tire, néanmoins, le chapeau aux supporteurs et à la population de San Pedro. Il y a eu beaucoup de bonnes volontés au début qui, aujourd’hui, se murent dans le silence. San Pedro est actuellement plus connu pour les belles performances de son équipe de football que pour son café ou son cacao. Je ne comprends donc pas ce type de réaction.

 

Cela vous tente- t-i de délocaliser l’équipe ?

 

En effet, il m’arrive d’y penser. Peut-être que cela permettrait d’être quelque peu respecté. Nous sommes très déçus, (les athlètes et moi-même) des cadres et opérateurs économiques de San Pedro.  Heureusement que le ministre de la promotion de la Jeunesse, des Sports et Loisirs, Alain Lobognon, nous comprend. Le gouvernement doit designer d’autorité, par rapport au décret d’application des sociétés en leur fixant des montants pour aider, non seulement San Pedro mais aussi toutes les autres équipes de Côte d’Ivoire. Je m’insurge contre l’indifférence et la mauvaise volonté des cadres et des opérateurs économiques de la ville de San Pedro.

 

Comment assumez-vous votre statut de nouveau leader du football ivoirien ?

 

Nous avons du mal à survivre. Notre problème, aujourd’hui, c’est le manque de moyens. Certes, nous n’avons pas d’infrastructures. Mais c’est une grosse fierté d’être à ce niveau. Nous analysons modestement cette réussite.  C’est le fruit des efforts des joueurs, des dirigeants et de toute l’équipe qui suit de très près le travail du Séwé. Si l’on considère que nous sommes la locomotive du football ivoirien, nos adversaires n’ont qu’à bien se sentir. Puisque nous ne sommes pas prêts à laisser cette place.

 

Hervé Renard, le sélectionneur national, a convoqué quatre joueurs du Séwé en sélection national. N’est ce pas l’aboutissement de votre travail ?

 

 

C’est une grosse fierté. Quatre de nos joueurs ont été effectivement convoqués pour la présélection par Hervé Renard, le nouvel sélectionneur. J’ai reçu la demande officielle de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF) qui a décidé de changer son fusil d’épaule et qui ne regarde plus désormais seulement de l’autre côté de l’océan. Je pense que c’est amplement mérité parce que partout où nous sommes passés, en Afrique,  tout le monde s’est demandé pourquoi ces joueurs n’étaient pas pris en sélection. Je pense que cela va permettre à beaucoup de talents locaux de se fondre dans l’équipe nationale et de faire preuve de combativité et de solidarité.

 

 

Fraternité Matin

A lire aussi ...

TOP