Dans l’optique de recadrer le débat et éteindre ce feu qui semble couver depuis quelques temps au sein de la conférence, Salif Bictogo est remonté au créneau pour s’expliquer.

Salif Bictogo a tenu à préciser que ses sorties sont relatives à une bonne gestion du football ivoirien, et non à un prétendu coup d’état au niveau du football local. « Nous ne sommes pas une aile dure contre Sidy Diallo, ni une aile molle. Je suis satisfait parce que les clubs ont eu une revalorisation et je ne ferai pas de coup d’état pour le football » a-t-il confié.

A la tête de la Conférence depuis 2008, Salif Bictogo a tenu aussi à rappeler que la conférence qu’il préside depuis bientôt 6 ans, à la suite de Diabagate Karim, n’a pas de textes. Et c’est son prédécesseur à ce poste Diabagaté Karim qui a convoqué une réunion décisive ce samedi 19 juillet, conviant tous les présidents de clubs. « La conférence des présidents est un esprit qui est créé par Me. Roger Ouegnin pour le développement du football ivoirien. C’est lui (Me. Roger Ouegnin) qui désigne le président… J’ai été coopté par Me. Roger Ouegnin, il n’y a pas de texte, mais nous avons des règles que nous respectons », a laissé entendre le président du Stella Club d'Adjamé, qui compte démeurer à la tête de la Conférence, alors qu'Anzouan Kacou est annoncé pour le débarquer.

"Anzouan n'est pas fiable, je reste président"

A ce sujet, Bictogo a tenu à faire des révélations sur celui qui est annoncé à sa place. "J'ai reçu un appel d'Anzouan Kacou alors que je me trouvais à Lomé au Togo. Il m'a signifié que des dirigeants sont venus le voir pour qu'il prenne la tête de la conférence des présidents. Anzouan m'a dit qu'il ne pouvait pas accepter cette proposition sans pour autant avoir avoir mon onction. En premier lieu je lui ai demandé de quels dirigeants il s'agissait. Ensuite je lui ai retorqué que je ne pouvais lui donner mon onction alors que j'ai un bureau à qui je dois rendre compte. Je lui ai enfin dit qu'il avait renié son alliance avec la Conférence des présidents lors des élections à la FIF. En clair Anzouan n'est pas fiable et je m'étonne de son intérêt subit pour la Conférence des présidents", a réagit Salif Bictogo. L'actuel président de la Conférence entend bien faire respecter la sérénité de la conférence, et faire taire les rumeurs qui courrent ces derniers jours, sur la probable désignation d'un autre président pour la Conférence. "Il (Anzouan Kacou) peut prendre la tête d'une autre association. Mais moi je reste le président de la Conférence des présidents". Les hostilités vieilles des élections à la présidente de la Fif sont rouvertes.

Patrick Guitey