Séwé-ASEC. C’était le sommet de la 4è journée. Loin de la flambée spectaculaire attendue par le public qui n’a pas boudé l’affiche, c’est à un jeu d’échec auquel les puristes ont assisté. Certainement dubitatifs sur leur maitrise collective et leur force offensive, les Séwékés ont abandonné le jeu à l’ASEC, pour procéder par contres. Une tactique qui offre les premiers frissons de la partie aux Mimosas. A la 19è, Aristide Bancé manque son duel avec Serginho Kouadio, le portier. Avertissement sans frais pour les portuaires qui répondent. Ancien capitaine de l’ASEC, Goua Marc teste l’agilité de Kouakou Hervé sur une frappe soudaine. Pris par la vivacité de N’Guessan Bi Noël, Akassou Koutouan, le capitaine mimosas, déséquilibre l’attaquant séwéké dans sa surface. Le penalty, à la 40è, est indiscutable, malgré la contestation des Actionnaires. Appelé pour ouvrir la marque, Fopit Clair échoue devant Kouakou Hervé, auteur de la parade du match, deux minutes après. Le tournant de la rencontre.

Muselé par la défense bien regroupée du Séwé, le duo inédit Bancé-Brown peine à prendre de la hauteur. Mais alors que les esprits avaient accepté le nul vierge de la première période, Christian Angbandji prend ses responsabilités pour montrer des qualités autres que défensives Lancé sur le flanc droit de l’attaque jaune et noir, l’ex-ailier droit de l’AFAD croque l’espace laissé par le déplacement de Bancé, pénètre la surface séwéké avant d’adresser un pointu imparable pour Serginho qui ne s’attendait pas à un tel numéro (0-1, 45è). Un pur régal qui fera place à une seconde période infructueuse, marquée par plusieurs réajustements tactiques, qui ne souriront pas au Séwé qui a semblait en deçà de son réel potentiel. Du pain béni pour les Mimosas, toujours invaincus, qui accrochent les trois points de la partie pour s’installer en tête de la Ligue 1.

Patrick GUITEY