Relégué à la case des duels déséquilibrés de la Ligue 1, il y a des lustres, l’opposition ASEC-Denguélé n’est plus flanquée de ce sceau, depuis deux ans. Ce 7 juillet 2016, au stade Robert Champroux, l’avantage psychologique penche plutôt du côté des hommes du Denguélé. Car en face, ceux de Sol Béni, triomphaux à Alexandrie, ont bien du mal en local. Quatre matches consécutifs sans la moindre victoire en Ligue 1. C’est le triste bilan comptable des jaune et noir dans un championnat qu’ils avaient en objectif. Après 5 ans de disette.  Et ce, même si l’ASEC peut se targuer de tenir la palme de la meilleur défense du championnat avec 11 buts encaissés. Les Actionnaires aimeraient plutôt que l’attaque amenée par Dao Youssouf et Zakri Krahiré, tonne plus souvent. Et face au Al Ahly, elle a démontré qu’elle avait des aptitudes pour retrouver son efficacité d’antan.  Reste à savoir si Traoré Siaka l’a bien aiguisé.

A 5 journées de la clôture de l’exercice 2015-2016, les Mimosas (7è avec 28 points) sont loin du compte, et du duo de tête composé de l’AS Tanda et du surprenant AS Denguélé. L’adversaire de rattrapage de la 20è journée de Ligue 1. Une viola qui n’a plus consenti à se dévêtir devant l’ASEC depuis le 23 février 2015, date de sa dernière défaite (1-2) face aux protégés des Actionnaires. Depuis, les Odiénnékas ont infligé trois nuls consécutifs à l’ASEC. Au terme de la 20è journée en retard de la Ligue 1, saison 2015-2016, un résultat du même acabit promettrait le retour des nordistes au sommet d’un championnat qu’ils dominent depuis la 18è journée, au détriment de Tanda. Et ce, à la différence de buts. Car avec 10 matches d’affilés sans la moindre défaite, l’ASD a le mérite d’avoir un bon appétit offensif (3è meilleure attaque avec 25 buts). Que lui offre Wilfried Yessoh Kisito, le meilleur buteur de la Ligue avec 16 réalisations. Si l’absence de Sangaré Ibrahim, parti à Toulouse FC, pourrait peser dans la balance, Ben Sanou peut s’appuyer sur un groupe homogène qui rêve, dans l’anonymat, de succéder à l’AS Tanda et de pérenniser la main mise de l’intérieur du pays sur les clubs de la capitale économique ivoirienne.

Patrick GUITEY