Rarissime il y a plusieurs années, le public sportif d’Abidjan n’a pas boudé son plaisir. Celui de vibrer au rythme du football local. Habitués à faire la sourde oreille, ils étaient là pour se rendre témoins des premiers pas Canal+ sur la pelouse synthétique du Champroux. Les acteurs du spectacle en étaient galvanisés. « C’est la première de Canal+, nous avions à cœur de nous mettre à la hauteur de l’événement », confiait Firmin Koffi, le manager de l’AS Tanda. Mais la grande partie de la couverture de la Ligue 1, c’est le WAC, promu, qui se l’est appropriée. Avec une victoire surprise sur le champion sortant. Un coup de tonnerre (1-3) au terme pourtant d’un match contrôlé  tant dans la maitrise collective que technique par les Adjamois.  Score logique. Victoire éclatante qui lançât un surprenant week-end.

Le dimanche, sur le même théâtre des opérations, si la victoire de Moossou FC sur Gaganoa (1-0) revêtait également le statut de surprise, la victoire béante de l’ASEC du le Denguélé l’était encore plus. Pour se faire la mémoire d’un succès de plus de 3 buts des Mimosas, il a fallu remonter au 19 janvier 2014. Ce jour là, lors de la 12è journée de Ligue 1, saison 2013-2014, les jaune et noir avaient étrillé la JCAT sur le score de 4-0. Ibrahima Diarrassouba (2è), Michel Mvondo (19è), Boua Koffi Davy (64è) et Hugues Zagbayou (81è) en étaient les artisans. Plus de 2 ans après, ces noms résonnent comme les vestiges d’un ASEC Mimosas en quête de nouvelle gloire. Le 20 novembre 2016, Aristide Bancé, l’homme de la déculottée infligée au Denguélé (4-1), et ses coéquipiers d’une équipe remaniée à 85%, ont lancé une saison appelée à être celle de résurrection. Tout comme espéré par le Séwé Sport de San Pedro. Contrariés lors de la Super Coupe par l’AS Tanda, les Séwékés se sont relevés à l’extérieur, face à la SOA (0-1), au cours d’une première journée qui marque 11 buts en 5 matches et 2 cartons rouge déjà. En attendant la sortie de l’Africa Sport d’Abidjan face au FC San Pedro, l’autre promu et celle de l’AFAD face à la JCAT.

Patrick GUITEY