Son mandat de quatre ans tire à sa fin. Mais pour Adou Bernard, c’est déjà l’heure du bilan de sa présidence à la tête de l’ASI d’Abengourou assuré du maintien et en lice pour la Coupe Nationale de Côte d’Ivoire.

Cité comme l’un des clubs les plus tumultueux de la Ligue 1, l’ASI vogue à présent sur les eaux douces du football ivoirien. Avec des salaires oscillants de 200 à 400 mille Frs Cfa, le club de l’Indénié a atteint son premier objectif. Celui du maintien. Car, malgré les moyens déployés, « l’ASI n’a pas encore l’étoffe pour prétendre au titre. Il faut se préparer minutieusement, avec le soutien de toute la région. Parce qu’un club qui voit grand, ne peut pas reposer sur une seule personne », a indiqué le président Adou Bernard, lundi 14 mai dernier, face à la presse à son domicile à Cocody.

« Ni la mairie ni le Conseil régional n’ont apporté leur soutien à l’équipe cette année. Ils n’ont pas tenu leurs engagements. Les années passées, on recevait ces subventions même si elles venaient en retard. J’ose croire que ce sera fait avant la fin de la Ligue 1. Mais il faut noter que nous sommes engagés en Coupe Nationale et en Coupe de la Ligue. Ces financements qui sont de 20 millions pour la Mairie et de 25 millions Frs Cfa pour le Conseil régional, seront les bienvenus », a rappelé l’honorable président de l’ASI.

Cet appel qui rappelle les difficultés de la majorité des présidents de clubs n’entame pas la satisfaction du Board de l’ASI. Assidu à la Ligue 1, Abengourou a accroché la Coupe de la Ligue en 2017, après 29 ans sans le moindre trophée. Une fierté pour le club aux mains de Koffi Firmin depuis peu. D’ailleurs, le président compte garder l’ex-technicien de l’AS Tanda. Mais pour cela, il devra bénéficier encore une fois de la confiance des supporters du club. Au terme de la prochaine Assemblée Générale Elective.

Rempiler, une idée qui trotte dans la tête de l’honorable Adou N’Gouan Bernard. «Pour ce qui est d’un autre mandat à la tête de l’ASI, cela va dépendre des supporters. S’ils me demandent de rempiler, je vais analyser. Mais ça ne me gênerait pas. Ce qui m’encouragerais à rempiler c’est bien ce projet de centre de formation », a soutenu le président de l’ASI. Parce qu’au-delà du factuel, le président entend perpétuer les performances du club au plus haut. Et cela passe également par des infrastructures dignes de la région. C’est pourquoi, il a promis un stade aux normes internationales, à Abengourou. Comme pour attirer le feu des rampes de la CAN 2021 qui ont oublié l’est de la Côte d’Ivoire. Un crève cœur pour celui qui rêve grand pour le football de l’Indénié.

Patrick GUITEY