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Interdiction de filmer les matches : Des entraîneurs prennent position

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Interdiction de filmer les matches : Des entraîneurs prennent position

28 November 2024 0

Depuis le 5 novembre 2024, dans un courrier adressé aux présidents de clubs ivoiriens et signé par son Directeur Exécutif, la Fédération Ivoirienne de Football (FIF), au motif d'avoir concédé « à titre exclusif, la propriété des images-vidéo à CANAL+INTERNATIONAL », a décidé d'interdire aux clubs, « de filmer les matchs des championnats ».

Ainsi, la captation de toutes les rencontres de Ligue 1, Ligue 2, D3, Football Féminin, District...organisées par la FIF est interdite aux services communications des clubs. D'ailleurs, ISCA (Inova Sporting Club Association) a vu son staff-media éconduit le 22 novembre dernier, lors du duel avec l'ASEC Mimosas à Bingerville, à titre d'exemple.

Une situation évidemment inconfortable pour les staffs techniques des clubs qui ne parlent visiblement pas la même langue avec leurs présidents. Ces derniers, qui selon les révélations de M. Traoré Yaya, commissaire au match du duel Lanfiara FC-Esperance Sportive d'Issia comptant pour la 10e journée de Ligue 2, ont validé la décision de la FIF.

Si « la propriété des images-vidéo » a été cédé de façon exclusive à un diffuseur, les coachs, eux, ne sont pas heureux de devoir rayer de leurs habitudes, le visionnage vidéo. Puisqu'à la vérité, tous les matches du calendrier de la FIF ne bénéficient pas de captation de la maison à laquelle les images ont été cédés. De quoi délier quelques langues dans le camp des plus affectés.

C’est le cas de l’actuel coach de Mouna FC. « Cette décision a un très mauvais impact dans ce sens que on ne peut plus analyser les matchs pour identifier les problèmes de jeu et avoir une base de travail. Ce qui impacte directement sur la progression générale de l'équipe mais aussi celle des joueurs individuellement vu qu'on a plus d'image pour les séances vidéo, qui constituent des séances à part entière permettant de montrer aux joueurs leur erreurs individuelles donc un atout pour leur amélioration individuelle. Ils doivent permettre qu'on filme nos matchs qui ne sont pas pris en charge par les diffuseurs », nous a confié Oussou Israël à la tête du staff technique de l’actuel 4è de la Ligue 1 Lonaci.

En Ligue 2, l’impact semble plus ressenti. Et c’est Pierre Marioti, le manager d’Issia Wazy, lanterne rouge dans le groupe A de l’exercice 2024-2025 après 10 journées. « J’avoue ne pas comprendre cette décision. Les raisons évoquées me semblent bizarres, surtout que nous, en Ligue 2, ne sommes pas retransmis par Canal+. (…) on revient à l’archaïsme du football. On revient à des pratiques ancestrales du football. Il faut se déplacer pour aller voir le futur adversaire ou envoyer des observateurs », a dépeint le technicien français.

Un peu plus loin de la contestation qu’il partage par contre, Félix Bouazo, coach de l’US Fermier d’Agnibilékro, actuel 7è de Ligue 2 dans le groupe B, fait appel à l’esprit de discernement de la FIF. « Interdire à une équipe de filmer ses propres matches, c'est pénaliser les staffs techniques. C'est une décision qui n'est bénéfique ni pour les clubs, ni pour les entraineurs. Nous sommes nombreux qui pensons ainsi et je crois qu'au-delà de la contestation, c'est un cri de cœur que je lance à l'endroit de la FIF. Une chose est d'interdire les directs, une autre est d'empêcher les entraîneurs de travailler convenablement », a-t-il déploré.

C’est pourquoi, pour Boudo Mory de Yamoussoukro FC, « la seule solution c'est de permettre aux clubs de reprendre la captation des matchs ». Quoi qu’il existe un sujet d’importance capitale pour Dounou Bachelard. Si l’entraîneur de l’Ecole de Football Yéo Martial (EFYM) comprend que « dans un cadre professionnel, c’est une décision qui a un impact pour ceux qui utilisent la vidéo », il se pose la question de savoir « combien sommes-nous qui bossons dans un cadre professionnel ?». De quoi faire réagir Julien Chevalier qui reconnait qu’il y a « des réflexions à faire » pour impérativement, « faire évoluer le contexte du championnat local ». Pour la situation précise, Firmin Koffi, coach de l’AFAD, actuel leader de Ligue 1, d’avis avec les précédents intervenants, espère « vivement qu'une solution adéquate soit trouvée pour le bonheur des acteurs que nous sommes ».

Interdiction de filmer des matches même ceux qui ne bénéficient pas de la captation du partenaire sensé les utiliser à titre exclusif, ou quand les présidents de clubs jouent contre leurs propres staffs techniques. Telle est la nouvelle atmosphère qui baigne le football local depuis le 5 novembre 2024.

Patrick GUITEY

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