« Gradel, le seul Eléphants qui crache du feu ». Le titre du jour de Super Sport, étale une erreur qui est pourtant révélateur. Car, à lui tout seul, l’attaquant stéphanois fait (re) vivre toute l’attaque des Eléphants champions d’Afrique en 2015. Car, depuis le retour de Bata, il est bien le seul à crever l’écran. Annoncé blessé et raillé par la population pour ses accointances avec Claire Bahi, célèbre artiste ivoirienne, Gradel a s’est élever au dessus des critiques, grâce à  son humilité, un mental de fer et un esprit de conquérant que même Philippe Galtier n’a pu étouffer. Comment le pourrait-il ? Surtout que l’international ivoirien porte les espoirs européens de Saint-Etienne. Dimanche dernier, il a inscrit son 12è but de la saison, le seul de la partie face à Montpellier (1-0). Une seizième victoire qui permet aux Verts de convoiter encore plus la place de Monaco sur le podium de Ligue 1. Quant à Gradel, il a fini de convaincre sur ses qualités tant de buteur que de meneur. Et ce n’est pas Hervé Renard qui dira le contraire.  Lui pour qui Gradel est « un joueur avec une énorme détermination, capable de faire la différence techniquement et de se sacrifier pour le collectif quand il revient défendre ». Des qualités qui devraient faire de lui, un “Intouchable“ chez les Eléphants dont il porte bien l’étendard.

Les Intouchables d’Europe

Intouchables, ils le sont également. Mais que dans leur club, en attendant de se tisser une place chez les Eléphants. Ils le mériteraient. A commencer par Jean Jacques Bougouhi. L’international espoir, après un quadruplé le week-end d’avant a réalisé un doublé avec le Shirak d’Arménie. Avec 20 buts à son compteur cette saison en 23 journées, au classement des tirailleurs ivoiriens, il n’y a pas meilleur que Bougouhi. Gérard Gohou Bi Goua, lui pourrait suivre le rythme.  Et personne n’en doute au Kazakhstan. Etincelant de réalisme, Gérard s’est offert son 10è but de la saison en 9 matches. “La Machine“ n’est pas prête de s’arrêter là. Puisqu’il vise plus haut que le récital offert en Turquie avant de sombrer dans l’oubli.  Cette fois, avec une telle entame, il n’est pas certain de séjourner dans l’ombre.

Patrick GUITEY