Derrière le panneau médiatique dressé dans l’espoir d’accueillir Kader Kéita, Créteil garde en son sein un autre ivoirien. Loin des buts adverses, il garde bien les siennes. Car Stéphane Gueu est un “templier“ qui peine à trouver ses proches perches à lui. Et pourtant, ce n’est pas le talent qui manque.  C’est juste la faute à “pas de chance“. « J’étais à deux doigts de trouver un contrat en Belgique. Mais mon ex-agent qui voulait plus d’argent a fait tout capoter. Un épisode de ma carrière qui a entamé mon moral. Surtout que j’étais très enthousiaste à l’idée de montrer mes qualités à un autre niveau », révèle  le gardien de 25 ans.

Gouaméné et Tizié ont apprécié

Parce que ses armes, c’est entre différents CFA2 que Stéphane Gueu les a faites. Et ce, après un bref passage en Angleterre où il n’a évidemment pas fait de vieux os. « Le poste de gardien de but est très délicat et il faut beaucoup de travail, de la qualité et un brin de chance pour avoir sa place », reconnait le portier ivoirien. Scrutant sa chance, Stéphane a déjà prouvé aux yeux de plus expérimentés, ses qualités et son goût de travail.  Lors d’un stage de gardiens ivoiriens de but, Gueu a fait bonne impression à Alain Gouaméné et Jean Jacques Tizié. « En 2008, la fédération ivoirienne a organisé un stage en France avec Gouaméné et Tizié. J’étais aux côtés de gardiens comme Sangaré Badra et Daniel Yeboah. C’était un bon moment. Le seul hic qui m’a été indiqué par les coachs, c’est qu’il me fallait trouver un club ». Constat implacable pour le jeune Stéphane Gueu qui espère trouver un contrat, enfin, avec Créteil, en Ligue 2 en France, pour faire parler de lui et faire arrêter les bruits qui disent que « la Côte d’Ivoire n’a plus de bons gardiens de but ».

Patrick GUITEY