Le  stade Félix Houphouët-Boigny  n’avait pas connu telle affluence depuis le dernier passage des Eléphants. Ce ne sont pas les matchs qui ont pourtant manqué. Celui-là valait encore plus le déplacement. Comme annoncé Drogba était bel et bien sur le banc au grand dam des supporters qui scandaient le patronyme du capitaine.  Sur le terrain ce n’était pas les talents qui manquaient. Copa, Kolo, Zokora (c), Kafoumba, Boka, Yaya, Tioté, Ya Konan,Bony, Gervinho, Kalunho. Le Onze entrant de François Zahoui inspirait un spectacle certain. La soif de spectacle du peuple Orange, ce sont les Hirondelles de Burundi qui l’étanchent. Il faut attendre la 20è pour recevoir les premiers verres. Sur coup franc et sur une frappe des 25 mètres,  Ndikumana Seliman et Papy Faty chauffent les gants de Copa Barry qui se rassure. La réponse ne se fait pas attendre. Après un slalom de Salomon Kalou qui accouche d’un corner, Ya Konan Didier dans la continuité s’essaie à une reprise. Vladimir Nyonkuru, le portier du Burundi, est également à la parade.  A la 41è Salomon Kalou n’a pas plus de réussite sur celle qu’il tente. La première période se résume à 45 minutes d’observation entre des Eléphants empruntés et des Hirondelles bien regroupés devant leur nid. Des Burundais qui se permettent même de casser le rythme du jeu en s’affalant pour rien sur le pelouse du “Felicia“.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />
Kolo revient, marque et se blesse
En seconde période. François Zahoui accède à la demande du public.  Et décide d’oxygéner son attaque. Drogba à la 49è entre à la place de Bony et reprend son brassard à Zokora quand  Kader Kéita  prend la place de Ya Konan Didier. Mais la délivrance vient de l’arrière garde. Gervinho enrhume la défense burundaise avant de servir Kolo Touré qui ouvre le score (1-0). Que d’émotion pour le défenseur de City qui retrouve les Eléphants et qui avait promis « faire plaisir » aux Ivoiriens. Une joie qui tourne court. Car à la 77è, le Burundi égalise grâce à Dugary Nolabashinzé dans une défense statique des Eléphants (1-1). Kolo lui, cède sa place à Eboué suite à une blessure. Sur le terrain la Côte d’Ivoire n’est pas à son aise. L’attaque poussive. La délivrance vient encore de la défense. D’un autre Touré, Yaya qui s’élève haut plus que tous pour redonner l’avantage, de la tête, et la victoire aux Eléphants (2-1, 90è + 2). La fête ne fut pas gâchée.
Par Patrick GUITEY