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Egypte-Côte d’Ivoire, rencontre historique. Mais surtout, règlement de comptes. L’os au travers de la gorge de cette génération d’Eléphants avait une longévité à l’échelle CANique. Double défaite en match de poule puis en finale de la CAN 2006, et défaite en demi-finale de la CAN 2008. Il y a avait de l’électricité au dessus du stade Mohammed Bin Zayed d’Abu Dhabi.
 
Le premier électrochoc ne vient pourtant pas des revanchards. Il est l’ouevre de Mohammed Abou Treika. Le meilleur footballeur africain évoluant sur le continent administre une tête lobée que ne peut digérer Copa Barry battu après Kolo Touré (1-0, 19è). Dénouement logique d’un premier quart d’heure aux mains des Pharaons plus alertes que les Eléphants version banc de touche qu’alignait Sabri Lamouchi.
 
Pour revenir dans la partie, il faut toute la générosité de l’arbitre de la partie. Bousculé en dehors de la surface, Max Gradel glisse dans la surface égyptienne. Suffisant pour bénéficier d’un penalty. Gervinho, en l’absence de Drogba car sur le banc, prend ses responsabilités pour remettre les pendules à l’heure (1-1, 38è). Le deuxième but ivoirien, lui, ne doit rien à l’arbitrage. Le centre à propos de Tioté Cheick trouve Traoré Lacina qui, en deux temps, trompe Hissam El Hadary pour la deuxième fois du match (1-2, 40è).
 
Hier muraille imprenable, El Hadary s’est cru être une passoire. La faute à un insatiable mais surtout, opportuniste Gervinho. De retour des vestiaires, l’attaquant d’Arsenal profite de la largesse de la défense égyptienne pour s’offrir un doublé en toute tranquillité (1-3, 54è). Et ce, sous les yeux de Drogba, Yaya, Boka Arthur et autre Ya Konan Didier jetés dans le bain par Lamouchi.
 
Au lieu d’entamer le moral des poulains de Bob Bradley, le technicien américain de l’Egypte, ce but sonne la révolte du Nil. La défense ivoirienne perd pied sur les longues balles. Et ce n’est pas Kolo Touré qui dira le contraire. La réduction du score est cependant le fruit d’une belle combinaison conclue par Mohammed “Gedo“ Nagy (2-3, 60è). L’ardeur des Pharaons est toutefois freinée par Ya Konan Didier. Bien servi encore une fois pas Lolo Igor, l’attaquant d’Hanovre gagne son duel avec Hissam El Hadary avant de remercier le ciel (2-4, 82è). Un véritable ballet offensif de bon augure avant le 22 janvier 2013, date de leur entrée en lice à la CAN 2013.
 
Patrick GUITEY