« Je pense que le grand frère va jouer avec le petit frère. Et comme le grand frère Eléphant a déjà gagné beaucoup de tournoi et qu’il a beaucoup d’expérience, c’est le petit frère, le Nzalang qui va gagner 1-0 », avoue l’ex ministre des sports équato-guinéen.
 
Bien que souhaitant la victoire de son équipe, Ruslan ne perd pas de vue la réalité entre les deux adversaires. « Non, si on regarde bien la réalité, le Nzalang n’a pas le niveau des Eléphants. On ne peut pas faire la comparaison entre les joueurs équato-guinéens et les ivoiriens. La Guinée équatoriale ne peut pas jouer comme la Côte d’Ivoire qui a tous ses joueurs professionnels. Nous on a que trois professionnels seulement. Tous les autres sont semi-professionnels.  On ne peut vraiment pas comparer nos joueurs à  Drogba, Yaya Touré, Salomon Kalou, Gervinho et autres Eléphants", reconnait le dirigeant de club.
 
« Réediter l'exploit»
Qualifiée lors de la 2è journée de la phase de poule dans le groupe A, après une victoire surprise sur le Sénégal (1-2), la Guinée équatoriale attend encore un autre exploit contre la Côte d’ivoire en quart de finale. Et le président du COCAN local y croit. « Ce qui s’est passé contre le Sénégal peut se reproduire face à la Côte d’Ivoire. On peut se mesurer à une équipe professionnelle avec une bonne préparation et  des joueurs qui jouent avec le cœur et pour la patrie », espère le fils du président qui se dit déjà satisfait du parcours du Nzalang.
« C’est un exploit d'être en quarts de finale. Jamais, nous n’avions pensé atteindre cette étape à notre première CAN.  C’est la victoire contre le Sénégal qui nous permet d’être en quarts de finale. Sinon, nous on s’est préparé pour battre la Libye seulement en match d’ouverture.  Vous savez que dans un tournoi pareil, il est important de gagner le match d’ouverture. Ça s’est bien passé. Mais la suite a été encore plus surprenante et agréable avec la victoire contre le Sénégal qui nous donne la qualification historique en quarts de finale.  C’est déjà bon d’être en quarts de finale, pour une équipe nationale classée 151è au classement mondial de la FIFA », explique t-il.
 
"Coïncidence hasardeuse"
Interrogé sur la brève cohabitation des Nzalang avec les Eléphants à l’Hôtel Sofitel Sipopo, le président du  Club, les Panthères parle de coïncidence hasardeuse. « Nous n’avions jamais pensé que le Nzalang allait passer le premier tour et croiser la Côte d’Ivoire au second. Selon le programme, on jouait notre 3è match à Malabo. Ce qui nous a obligé à quitter Bata, donc à changer d’hôtel. Vous savez qu’à Malabo, le Sofitel Sipopo est le seul hôtel cinq Etoiles.  Nous avons ensuite terminé 2è du groupe A et la Côte d’Ivoire a fini en tête du groupe B. Ce qui fait qu’on se retrouve en quarts de finale à Malabo. Du coup, on a changé d’hôtel, pour laisser notre adversaire seul », clarifie Obiang fils.
 
"Il n'y aura aucune menace sur les ivoiriens"
Le président du COCAN a aussi abordé le sujet de la rumeur de menace sur les supporters ivoiriens en cas de défaite de l’équipe guinéenne. « Si jamais nous sommes éliminés en quarts de finale par la Côte d’Ivoire, il n’y aura pas d’émeute. Nous sommes préparés à accepter le résultat. Ce sera plutôt une fête, parce que nous somme sortis d’un groupe très difficile avec la Zambie, le Sénégal et la Libye. C’est déjà suffisant pour le Nzalang qui n’est qu’à sa première participation », rassure l’ex-ministre des sports, qui se dit par ailleurs satisfait de l’organisation de la compétition à l’issue du 1er tour.
"La CAF est satisfaite"
« Je suis totalement satisfait de l’organisation, pour le premier tour que nous avons déjà vu. Ça fait pratiquement quatre ans que nous préparons l’organisation de cette CAN 2012, je suis content que ça se passe très bien.  Et nous avons les félicitations du Comité Exécutif de la CAF. C’est un plaisir pour nous que le reste de l’Afrique puisse connaitre, à travers Gabon-Guinée équatoriale 2012, ce petit pays qu'est la Guinée équatoriale », s’est félicité Ruslan Obiang.
 
Alexis KOUAHIO, envoyé spécial à Malabo