Cette CAN 2012 restera dans l’histoire comme la plus coûteuse en Côte d’Ivoire. Rêvant d’un deuxième sacre après celui de 1992, l’Etat ivoirien n’a pas regardé à la dépense. Pour permettre à l’équipe nationale de ramener le trophée continental sur les bords de la lagune Ebrié au soir du 12 février, l’argent du contribuable a été mis à rude épreuve. Entre primes de sélection, de victoire et frais des missions, c’est la rondelette somme de 5 milliards de F CFA qui a été mobilisé par l’Etat de Côte d’Ivoire. Et, c’est François Zahoui et ses joueurs qui se taillent la part du lion.
 Après avoir individuellement encaissé 50 millions de F CFA suite à leur élimination au premier de la Coupe du monde, les Eléphants empocheront chacun la somme de 20 millions de F CFA en cas de sacre au Gabon le 12 février prochain. Zahoui recevra le double de cette prime, soit 40 millions de F CFA. Ses collaborateurs du staff technique (adjoints, entraineur de gardiens, intendants, medecins) toucheront pour leur part une prime de 5 millions). A ce monde, il faut ajouter les administratifs de la Fédération (manager, chargé de communication,  comptable…) qui goûteront aussi à l’énorme gâteau. Même Martial Yéo, le DTN, s’en tirera avec 6 millions de nos francs.
Pluie de millions
Avant de débarquer à Malabo, chaque joueur (pré)sélectionné a déjà touché une prime de sélection de 5 millions de F CFA. Si les Eléphants accèdent en quart de finale, ils percevront chacun une prime de 8 millions de F CFA. Zahoui touchera le double (soit 16 millions de F CFA). Les primes des demies ont été fixées à 10 millions de F CFA. A ce stade de la compétition le sélectionneur empochera la coquette somme de 20 millions de F CFA. Mais en cas d’élimination au premier tour, les joueurs ne repartiront « qu’ »avec 5 millions de F CFA de primes ; François Zahoui se contentera pour sa part de 10 millions de F CFA. Avec tout ce beau pactole qui leur est destiné, les Eléphants ne peuvent pas dire qu’ils ne sont pas gâtés. Le contribuable ivoirien n’attend lui que le trophée.
Par Abdoul KAPO