<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />
Alain Giresse, vous avez toujours affiché une certaine humilité. Aujourd’hui que vous êtes en demi-finale pensez-vous que vous pouvez tenir le choc face à la Côte d’Ivoire ?
 
L’humilité est une vertu essentielle dans le football. Ce qui n’exclu pas l’ambition. Mais ces ingrédients doivent se trouver au bon endroit. Mon équipe face à la Côte d’Ivoire fonctionnera avec les mêmes ambitions et la même manière de jouer. C’est vrai que c’est une demi-finale face à une grande équipe, donc nous nous devons d’avoir de la réserve. Mais nous ne nous limitons pas à cette humilité. Nous voulons aller au-delà.
 
Est-ce que vous avez la recette pour contrer les Eléphants qui avancent royalement sans aucune défaite ni de but encaissé ?
 
Il n’y a pas de recette miracle. En tout cas je ne l’ai pas. Nous allons juste nous préparer au mieux. La fatigue physique et nerveuse du quart de finale face au Gabon est encore présente. Il faut récupérer de toute cette émotion et préparer le plus naturellement possible notre match. Nous n’allons pas dévoiler la façon dont nous allons jouer. Ce que je peux dire, c’est que nous avons un jour de moins de récupération par rapport à la Côte d’Ivoire. Et nous allons en tenir compte dans notre entame de match.
 
La Côte d’Ivoire, c’est 4 victoires en 4 matchs sans le moindre but encaissé. Ce sont des chiffres qui vous font peur ?
 
Nous connaissons tous les chiffres de la Côte d’Ivoire. Cela prouve seulement le talent qu’ont les Eléphants. Mais nous n’allons pas rentrer dans le domaine de la peur. Nous respectons les Eléphants mais nous n’avons pas peur d’eux. Si c’était le cas, ce ne serait pas la peine de jouer. N’introduisons pas le peur par rapport à l’approche du match sinon ce serait déjà perdu.
 
Face à la Côte d’Ivoire grand favori de la CAN, c’est finalement pour vous la rencontre la plus facile à préparer…
 
On peut le voire ainsi. Mais c’est également toute la difficulté. Nous étions déjà satisfaits de nous qualifier pour les quarts. Mais ce n’est pas une fin en soi. Il faut à présent remobiliser tout le monde pour dire que cette demi-finale n’est pas que du bonus. C’est un match qui peut déboucher sur autre chose, sur une finale de CAN.
 
Vos défenseurs auront à défendre sur Didier Drogba. Leur aviez-vous donné des consignes particulières ? Avez-vous concocté un petit plan anti-Drogba ?
 
Il n’y a pas que Drogba chez les Eléphants. Et puis, est-ce que j’ai besoin d’en parler. Ils connaissent très bien Drogba et ses qualités qui font de lui un énorme attaquant. Non, il n’y aura pas de plan pour le contrer. Même si c’était le cas vous croyez que je vous direz ? Je ferai plutôt un plan anti-Côte d’Ivoire.
 
Propos recueillis par Patrick GUITEY à Libreville