Le patron de la Confédération Africaine de football est à allergique aux critiques. Vendredi, il s’est emporté lors du 32è congrès de la CAF quand les journalistes ont évoqué les erreurs arbitrales et la mauvaise gestion de l’affaire de la sélection togolaise.
Issa Hayatou manquait de sérénité vendredi dans la belle salle de conférence de l’hôtel Talatona lors de la 32è Assemblée générale de la Confédération africaine de football. Le président de l’instance faîtière du ballon rond africain s’est, à plusieurs reprises, emporté contre les journalistes quand ceux-ci lui ont posé des questions relatives aux ratées de cette CAN 2010.
Les critiques, M. Hayatou ne semble visiblement pas les supporter. Ces réponses, cinglantes et mêmes injurieuses parfois à l’endroit des hommes des médias en sont la preuve. Les questions qui ont provoqué l’ire du dirigeant camerounais étaient relatives aux erreurs des arbitres et à la gestion maladroite du cas des Eperviers, mitraillés par des rebelles à leur entrée sur le territoire angolais. Contrairement aux observateurs, M. Hayatou a déclaré avoir été satisfait par la prestation de « ses » arbitres. « Globalement, nous sommes satisfaits de l’arbitrage. Il y aura toujours des erreurs. Tant qu’elles ne sont pas faites sciemment, nous ne nous inquiéterons pas ».
Même si le patron de la CAF refuse de le reconnaitre, les arbitres de cette CAN ont été globalement (pour utiliser son terme) passables. Des équipes comme le Cameroun, la Côte d’Ivoire ou l’Algérie ont payé cher des erreurs arbitrales.
"Le fautif, c’est le Togo"
En ce qui concerne la gestion de l’affaire de l’équipe togolaise, Issa Hayatou a confié qu’il avait pris la bonne décision en refusant d’accorder trois jours aux Eperviers afin que ceux-ci fassent le deuil des pertes en vie humaine qu’ils ont enregistré dans leurs rangs quand ils furent attaqués par des rebelles du FLEC. « On ne pouvait pas reporter les matches du Togo. Ou annuler le tournoi. On ne se serait pas en sorti. Si c’était à refaire, je prendrais la même décision », a-t-il martelé.
Enfin, le premier dirigeant du football continental a réaffirmé que la délégation togolaise n’avait pas informé le COCAN et les autorités angolaises de leur arrivée sur le territoire angolais. Et que la CAF avait interdit au Togo « de venir par la route ». Voilà qui devrait relancer le débat sur cette triste affaire qui a endeuillé le peuple togolais.
Par Abdoul KAPO, à Luanda