Les Eléphants dames de Côte d’Ivoire et les Blacks Queens se quittent sur le score nul de 1-1 lors du match aller du premier tour des éliminatoires de la CAN 2008. Menées au terme de la première partie, les filles de Koudougnon trouvent les ressources nécessaires pour revenir à la hauteur des ghanéennes. Les Eléphants évitent la défaite à domicile mais s’exposent à un difficile voyage à l’Ohinéné Djan stadium d’Accra, où le manche retour se jouera dans quinze jours.
Une grosse envie de vaincre mais trop de précipitation dans le carré de vérité. Tel peut-être résumé l’alléchant match qu’a livré les Eléphants dames de Côte d’Ivoire. Face à la seconde sélection d’Afrique, Gnago Jeanne, porteuse du brassard, et ses coéquipières voulaient démontré toute l’étendue de leur capacité devant le public du Champroux dont l’inhabituelle mobilisation avait produit l’effet contraire sur des joueuses habituées à jouer devant des gradins vides.
Quoi qu’il en soit, la technique et le physique des Oranges ne souffraient d’aucune impureté. Des aptitudes que Bancouly Zita étalent à travers un sombrero puis une pénétration qui laisse pantois ses deux gardes de corps, avant d’envoyer un petit ballon qui se dérobe, à la 8e minute, des buts de Sullemana Memunatu, la gardienne des Queens.
Alors qu’elles semblaient être lancées sur de bons rails, les Ivoiriennes font l’amer expérience du réalisme ghanéen. En trois touches de balles, Gloria Foriwa, lancée dans le dos de  défense des Eléphants, file pour battre l’hésitante Thiamalé Ange, à la 10e minute de jeu (0-1).
Et si le score à la mi-temps demeure intact, ce n’est pas faute d’avoir essayé de revenir, côté ivoirien. Mais en face de Bancouly, Diakité Binta et autres Essoh Jeanne se dressait l’obstacle Sullemana Memunatu, quasi-imbattable sur sa ligne cet après-midi. Et si ce n’est pas elle qui délivre une parade, ce sont ses bois qui barrent le chemin de ses filets aux attaquantes ivoiriennes.
En seconde période, la Côte d’Ivoire maintient la pression. Le salut, après plusieurs tentatives infructueuses, vient d’Essoh Jeanne Nadège. A la 82e minute, la jeune joueuse délivre une frappe qui prend le chemin des filets après avoir été contrée par un défenseur ghanéen (1-1). 
La Côte d’Ivoire réussit l’exploit de tenir en échec le médaillé d’Argent de la CAN 2006. Un exploit qui devra vite être oublié pour préparer le match retour à l’Ohinéné Djan stadium où les Blacks Queens entendent valider leur ticket pour Guinée Equatoriale 2008.
Patrick GUITEY
Propos de…
Isaac Paha (Coach Ghana) « Nous avons été surpris »
Nous avons assisté à un très bon match entre deux sélections d’un bon niveau. Nous avons été surpris par la qualité du jeu produit par les Ivoiriennes. Pour une équipe de Côte d’Ivoire dont le nom n’a jamais figuré dans les grandes compétitions de dames, je crois qu’elle a livré une rencontre de haut niveau. Nous ne la connaissions pas mais aujourd’hui, je crois que nous repartirons au Ghana avec un maximum d’informations pour mieux préparer la manche retour où nous comptons nous qualifier pour la CAN 2008.
Koudougnon Adélaïde (Coach Côte d’Ivoire)« Le nul est un bon résultat »
Ce match n’a pas été facile pour nos filles. Nous avons fait une mauvaise entame de rencontre avec un but que nous prenons avant le quart d’heure de jeu. C’est vrai que les filles ont manqué de réalisme mais elles ont su revenir dans la partie pour obtenir un nul qui pour moi, est un bon résultat. Nous aurions pu inscrire un autre but, mais nous avons été confronté à une très forte gardienne du Ghana qui nous a privé d’une victoire à domicile. Je félicite mes joueuses pour leur prestation.
Gnago Jeanne (Capitaine Côte d’Ivoire)« Rien n’est perdu pour nous »
Nous avions eu un peu peur de cette équipe ghanéenne dont tout le monde parlait. Ce qui a peut-être justifié notre première période approximative. Mais en seconde mi-temps, avec les consignes des coachs, nous avons réussi à nous surpasser pour revenir dans la partie. Maintenant rien n’est perdu pour nous. Nous irons chercher la qualification à l’extérieur car nous jouons mieux dehors qu’à la maison.