Le Maroc d’Hervé Renard a été éliminé à l’étape des huitièmes de finale par le Bénin de Michel Dussuyer. Réduis à 10, les Ecureuils ont résisté jusqu’aux tirs au but, avant de prendre le dessus sur les Lions de l’Atlas (1-1, 1-4 tab).

Le premier huitième de finale de l'histoire de la CAN ne déroule pas sur des chapeaux de roues. Face au Maroc, le Bénin oppose un bloc bien bas pour resserrer les lignes. Seuls les hommes d'Hervé Renard sont visibles. Aucun tir, ni action dangereuse à se mettre sous la dent, côté des Ecureuils, qui accrochent le nul vierge à la pause.

Au retour des vestiaires, les consignes de Michel Dussuyer demandent un peu plus d'audace. Et dès les premières minutes de la reprise, le Bénin obtient son premier tir et deux corners consécutifs. Le second de la période, frappé par Cebio Soukou est repris à la perfection par Moïse Wilfrid Adilehou, sorti de sa défense (0-1, 53è). Un coup de tonnerre au stade Al Salam. Tout comme les coups de sifflet injustifiés de M. Helder Martins Rodrigues.

L’égalisation du Maroc n’a pourtant rien à voir avec les errements de l’arbitre angolais de la partie. Plutôt, tout à voir avec la fébrilité de Jordan Adeoti. Seul à la relance, le milieu des Ecureuils fait le geste de trop. La récupération de M’Bark Boussoufa est fatale. Puisque la passe qui suit met Youssef En Nesyri en position idéale pour battre Franck Owolabi (1-1, 76è). Le match relancé penche plus du côté des Lions de l’Atlas. Encore plus quand, l’étonnant arbitre de la partie exclu Adenon Abdel, le défenseur béninois, à la suite d’un incompréhensible carton jaune synonyme de rouge (97è).

Un nouveau fait de jeu qui ne fait pas fléchir des Ecureuils visités par la réussite, au contraire des Lions de l’Atlas en panne d’efficacité face au jeune Franck Owolabi. A l’image du penalty manqué par Hakim Ziyech, dans le temps additionnel de la seconde période. Les prolongations sont stériles. Pas les tirs au but. A ce jeu, les Béninois sont plus précis que les Marocains. 1-4, c’est le résultat de la partie qui qualifie le Bénin et exclu le Maroc, l’un des favoris de la CAN 2019.

Patrick GUITEY au Caire