Michael Schumacher (Ferrari) a altern? coups d'?clat et coups tordus dans sa carri?re. Floril?ge de ses plus belles r?ussites, de 1991 ? 98.
1991 / Spa : Les d?buts Seul sur son VTT, Michael Schumacher d?couvre le circuit. Il s'installe dans une Jordan Ford et tourne dans de tr?s bons temps. Il teste la voiture de De Cesaris, bat son meilleur chrono et celui de De Cesaris et explique: "L?, je passe ? fond et la voiture ne saute plus". De Cesaris raconte qu'il ne peut prendre un virage en 5e tant la voiture est nerveuse. Et Schumacher de lui pr?ciser que lui, "entre dans le virage en cinqui?me, passe la sixi?me et freine pied gauche pour stabiliser la monoplace." Schumacher se qualifie 7e, mais casse son embrayage en d?but de course. Quelques semaines plus tard, il signe son premier contrat. Chez Benetton-Ford.
1992 / Spa : Premier succ?s Sur le circuit, o? il a d?but? une ann?e auparavant, Schumacher go?te, pour la premi?re fois, au champagne que l'on offre au vainqueur. Premier succ?s, heureux, du pilote allemand. La pluie s'invite. Senna, leader, reste en slicks et perd du temps. Tout le monde passe au stand pour changer de gommes. Schumacher est troisi?me et s'aper?oit que les pneus de son ?quipier, Brundle, commencent ? cloquer. Il pr?vient son stand de son arriv?e pour changer de gommes. Il a r?agi avant tout le monde et ressort en t?te, pour signer son premier succ?s, sous le signe de la r?activit?. Un vrai trait de caract?re.
1993. ApprentissageCette saison n'est pas des plus ais?es. Schumacher doit confirmer son talent, dans une monoplace moins performante que celles de la concurrence. Il apprend. Il signe 6 podiums: 2 places de 3e, 5 places de 2e et un succ?s ? Estoril o? il devance les voitures championnes du monde, les Williams-Renault de Prost et de Hill. Au classement Pilotes, il distance Patrese, son ?quipier : 52 points contre 20. La m?canique est bien huil?e. Schumacher s'est rapproch? des t?nors.
1994 / Espagne : AdaptableUn mois apr?s la mort d'Ayrton Senna et de Roland Ratzengerber, les pilotes, marqu?s par cette double trag?die, r?clament vigoureusement plus de s?curit? sur le trac? catalan. En qualification, Schumacher place sa Benetton-Ford en pole. Il m?ne la course, 27 tours durant. Mais sa bo?te de vitesse le trahit et Hill le passe pour filer vers la victoire. Schumacher fait la d?monstration de ses qualit?s d'adaptation, en toutes circonstances. Il prend la 2e place ? 24 secondes de Hill... en 5e vitesse. Un authentique exploit.
1995 / Belgique : Equilibriste D?cid?ment le circuit ardennais et Schumacher ont une histoire tr?s li?e. Seizi?me sur la grille, Schumi effectue une course incroyable. Il reprend ses adversaires un ? un et revient sur Hill, nouveau leader apr?s l'abandon de Coulthard. Schumacher s'empare du commandement mais souffre en fin de course avec ses pneus slicks. Il contient pourtant les assauts de Hill et l'emporte. Du travail d'?quilibriste.
1996 / Espagne : Funambule Les Williams-Renault de Hill (pole position) et Villeneuve semblent intouchables. Mais les cieux en d?cident autrement et le peloton se retrouve noy? sous la pluie. D?bute alors une tr?s grande d?monstration. Michael Schumacher et sa Ferrari surfent sur l'asphalte inond? de Montmelo. Au 11e tour, l'?quipage rouge s'empare de la t?te de la course. Ses adversaires ne reverront l'Allemand ... que sur le podium. Villeneuve 2e, est ? 45 secondes, Frentzen 3e ? un tour ! Du grand art !
1998 / Hongrie : Tacticien Sur le tourniquet de Budapest, Michael Schumacher lutte avec H?kkinen, pour le titre mondial et pour le gain de cette course. On ne double pas sur la piste. Alors Ross Brawn tente un coup de poker et propose ? Schumacher de changer de strat?gie. Ferrari passe de deux ? trois arr?ts. Schumacher effectue trois relais au rythme d'une s?ance de qualification et compte 26 secondes d'avance sur Coulthard 2e, au moment d'effectuer son dernier arr?t. Schumacher l'emporte. Strat?gie et r?activit? ont eu raison des McLaren.
Michael Schumacher (Ferrari) de 1999 ? 2004.
1999 / Sepang : VirtuoseSchumacher revient en piste apr?s son accident de Silverstone (fracture de la jambe). Il a manqu? 6 courses. Il ne voulait pas courir. Mais pour aider Ferrari dans la course au titre Constructeur, il reprend le volant ? Fiorano, en essais. La direction de Ferrari lui force un peu la main et Schumacher qui n'a nullement envie d'aider Irvine ? conqu?rir le titre pilote, revient en comp?tition ? Sepang (Malaisie). Il atomise la concurrence tout le week-end et laisse Irvine ? plus d'une seconde en qualification. En course Schumi est sur une autre plan?te, mais c?de la victoire ? Irvine.
2000 / Monza : SensibleLes larmes de Schumi. Moralement, Schumacher n'est pas au mieux. Battu ? Spa deux semaines auparavant par H?kkinen sur un d?passement hors du commun, Schumi n'a plus go?t? ? la victoire depuis le GP du Canada, soit 5 courses. L'Allemand est tendu, nerveux. Au pied du mur, il sort alors le grand jeu, d?crochant une pole position sur un tour de folie. Il saluera d'ailleurs le public debout sur le muret des stands. Le lendemain, malgr? la pression exerc?e par H?kkinen, Schumacher r?alise un sans-faute. Plus tard en conf?rence de presse, Schumacher craque devant la presse. Fatigue, pression, joie; tout se m?le. Quelques larmes...
2000 / Etats-Unis : DominateurLa F1 revient aux Etats-Unis et d?couvre Indianapolis, son banking, son histoire. Pilotes, ing?nieurs, et manufacturiers de pneus manquent de rep?res. Schumacher trouve les siens, tr?s vite. Motiv? par son succ?s de Monza, le leader de la Scuderia domine ses rivaux tout le week-end. Schumi s'octroie la pole et la victoire. Il r?ussira le m?me exploit ? Suzuka et ? Sepang. Il devient champion du monde pour la 3e fois. Ferrari attendait cela depuis 1979 et Scheckter.
2001 / Hongrie : L'?gal de ProstCertains circuits ont d?cid?ment une histoire presque commune ? celle de Schumacher. En 2001, la Scuderia est sur une trajectoire ascendante. Sur le Hungaroring, Michael d?croche son 4e titre mondial en s'imposant pour la 51e fois de sa carri?re. Il ?gale Prost au nombre de victoires et de titres mondiaux. Schumi rentre dans la l?gende. Alain Prost assiste ? la sc?ne, depuis le muret des stands avec l'uniforme Prost Grand Prix.
2002 / France : Avec Fangio ! Saison sans concurrence. Et quand son ?quipier le devance, les consignes d'?curies font le reste... A Magny-Cours, 11e manche de la saison, Schumacher s'impose et d?croche son 5e titre mondial. Il rejoint Fangio dans la l?gende. Cette ann?e l?, il signe onze succ?s, dont le triste GP d'Autriche o? Barrichello l'attend devant la ligne pour lui offrir la victoire.
2003 / Italie : Imperturbable Ferrari arrive en ayant perdu sa place de leader au classement Constructeurs. Schumacher aborde cette course avec envie et une d?termination exemplaire. Il n'a pas gagn? depuis trois mois. Et ne dispose que d'un point d'avance sur Montoya et deux sur R?ikk?nen. Schumacher sait ce Grand Prix d?cisif. Il sort le grand jeu. Pole, victoire et meilleur tour en course. Il n'en faut pas plus au champion du monde en titre pour envoyer un message ? ses rivaux. Il termine la saison sur un sixi?me titre ! Mieux que Fangio !
2004 / France : UniqueLes Renault et Alonso m?nent la vie dure au champion du monde. Radio Ferrari fonctionne ? plein. Et Schumacher va tenter l'impensable voire l'impossible: effectuer 4 arr?ts. Dans son avant dernier relais, Schumacher cravache. A 12 tours de l'arriv?e, il repasse par les stands et s'immobilise 5.8 sec. Il ressort devant Alonso et file vers sa 7e victoire en France. Du jamais vu !!!
Michael Schumacher (Ferrari) a altern? coups d'?clat et coups tordus dans sa carri?re. Bienvenue dans le c?t? obscur de la force...
1990 GP de Macao F3 Les meilleurs juniors se retrouvent pour se disputer l'officieux titre mondial de la cat?gorie. Champion d'Allemagne, Michael Schumacher vient de prendre une le?on de pilotage ? Hockenheim par le champion de Grande Bretagne, venu meubler son apr?s-saison. La victoire est d?cern?e sur addition des chronos de deux courses et apr?s sa victoire en 1?re manche, le Finlandais dispose de 2.6 sec d'avance. Autant dire qu'une bonne place derri?re l'Allemand suffit pour ceindre la couronne. A l'attaque du dernier tour, le Nordique attaque le leader germanique. Un ultime affront que ce dernier refuse d'un coup de volant sec qui envoie la Reynard dans le rail, ? 240 km/h. "Ce type est fou", d?clare l'infortun? nomm? Mika H?kkinen, qui dit s'?tre vu mourir.
Verdict : une man&oeliguvre folle, d?lib?r?e, qui reste ? ce jour la plus laide de la carri?re de Schumi. On s'?tonne encore de tant de mansu?tude du pouvoir sportif d'alors. Aujourd'hui, la suspension de licence pour plusieurs course serait le minimum encouru.
1994 GP de Grande Bretagne Dans le tour de formation, Schumacher (Benetton) d?passe le poleman Hill (Williams). C'est interdit et 5 sec de p?nalit? tombent. L'infraction est b?nigne, courante, Schumi est le premier puni dans le genre mais Briatore et Walkinshaw, ses patrons, parlementent avec l'autorit? sportive. La sanction monte, Schumi re?oit trois fois le drapeau noir, brandi sur la piste et s'ex?cute tardivement. 2e, il est disqualifi?. Ses explication sont incoh?rentes : s'il a pass? Hill, c'est parce que l'Anglais avait frein? et qu'il n'avait pas voulu piler et risquer un plat sur ses pneus. Le replay de la t?l? le montre pourtant en pleine acc?l?ration. Aussi, aveugl? par le soleil, il n'a pas vu le drapeau noir...
Verdict : Schumacher ?tait sur les terres de Hill et les Anglais veillaient... Deux poids, deux mesures aussi : les commissaires ont trait? les deux d?passements d'H?kkinen (McLaren) sur Alesi (Ferrari) dans le tour de formation. Plut?t que s'ex?cuter, Schumacher et Benetton ont aggrav? leur cas maladroitement. L'Allemand paira son non-respect du drapeau noir par deux courses de suspensions.
1994 GP d'Australie Schumacher m?ne le championnat devant Hill avant cet ultime rendez-vous. Tout bascule au 36e tour quand la Benetton d?colle sur une bordure, tape lat?ralement un mur et revient en piste. Elle est secou?e par un Schumacher qui comprend qu'il n'ira plus tr?s loin. Mais il voit la Williams surgir derri?re lui... L'Allemand jette un regard furtif dans ses r?tros avant de claquer la porte ? l'Anglais dans le virage suivant. L'accrochage d?s?quilibre la Benetton puis la fiche dans une pile de pneus. Suspension fauss?e, la Williams rentre au garage. Schumi est champion.
Verdict : un grand classique du r?glement de compte de fin de championnat vu sur tous les circuits du monde, dans toutes les cat?gories. A juger avec pr?caution car la gen?se de l'incident est lointaine. En effet, quelques mois plus t?t, Briatore est all? trop loin au GP d'Espagne en s'attaquant ? la FIA et ? son pr?sident Max Mosley, au sujet des mesures visant ? r?duire les performances des voitures apr?s la mort de Ratzenberger et Senna, ? Imola. Briatore a m?me initi? une gr?ve lors des essais libres, le vendredi matin. D?s lors, rien n'est pardonn? ? Benetton, ?pingl?e ? Silverstone, priv?e d'une victoire ? Spa (fond plat hors cote apr?s un t?te-?-queue de Schumacher sur une bordure), et condamn?e ? disputer deux grands prix sans sa star. De 37 points avant Silverstone, l'avance de Schumacher a fondu ? une unit? ? Ad?la?de, o? c'est un pilote exc?d? qui arrive. Une fin en queue poisson compr?hensible mais bien s?r pas excusable.
1995 GP du Br?silL'ensemble pilote + voiture doit afficher au minimum 595 kg et la FIA a d?cid? de peser les pilotes en d?but et en milieu de saison pour n'avoir ensuite qu'? v?rifier le poids de la voiture. Bref, plus le pilote est lourd, plus il peut rouler avec une voiture l?g?re. Schumacher est celui qui a pris le plus de poids : 8 kg depuis la derni?re pes?e, fin 1994. Celle-ci annonce 77 kg mais le paddock n'est pas dupe. Les commissaires v?rifient le dimanche : 71.5 kg.
Verdict : De la grosse ficelle comme Schumacher peut en fabriquer. Grotesque et confondant de na?vet?.
1995 GP de BelgiqueDifficile de r?sister ? l'envie de gagner quand on s'appelle Michael Schumacher et que l'on se retrouve en t?te apr?s s'?tre qualifi? 16e. L'Allemand barre sans embarras de zig-zag la route de la Williams de Hill, plus rapide.
Verdict : dans le plus pur style Schumacher : ce qui n'est pas (encore) interdit est praticable. La FIA y met de suite bon ordre en instaurant la r?gle du changement de ligne unique.
1997 GP d'Europe48e tour de ce final du Mondial : Villeneuve (Williams) arrive ? la hauteur de Schumi (Ferrari) au prix d'un freinage tardif mais impeccable, dans un droit. Le sang de l'Allemand ne fait qu'un tour en voyant le Canadien r?ussir la man&oeliguvre valant le titre. La moiti? de la Williams a d?pass? la Ferrari quand, de rage, Schumi ass?ne un violent coup de roue avant dans le ponton gauche adverse. Le but : provoquer un double abandon qui maintiendrait d?finitivement son point d'avance au championnat. Mais l'italienne s'ensable et l'anglaise file, radiateur endommag? mais suffisamment solide pour recevoir le damier. "Je savais que Michael pouvait me sortir", avoue Villeneuve, qui avait formul? cette m?me crainte avant la course.
Verdict : Schumacher mauvais perdant et toujours capable du pire dans l'impulsion. Pas d'excuses, tout juste quelques regrets de sa part apr?s un hiver ? l'?cart des m?dias.
2000 GP d'Espagne Michael coince son fr?re Ralf, qui pilote une Williams, pour permettre ? son fid?le lieutenant Barrichello de ravir la 3e place !
Verdict : Casqu?, Schumacher traite son fr?re comme n'importe quel adversaire ! Coh?rent.
2001 GP d'AllemagnePanne de bo?te de vitesses pour la Ferrari du triple champion du monde, qui sert de tremplin ? la Prost de Burti. Il stoppe son ?pave rouge sur la trajectoire. Exactement le m?me coup qu'en Autriche, en 2000. La course est stopp?e, mais ? cause des d?bris de carbone au premier freinage.
Verdict : L'art de la course !
2002 GP d'AutricheCe n'est que le 6e gp de la saison mais Jean Todt enjoint Barrichello d'abandonner sa position au profit de son chef de file. Le Br?silien avait offert sa 2e place ? l'Allemand un an plus t?t. L?, il donne la victoire ? dix m?tres de la ligne d'arriv?e ! Les hu?es d'un public flou?, qui jette les casques rouges de rage, se poursuivent jusque dans la salle de presse, o? les journalistes soumettent le vainqueur ? des questions sans concession. D'autres pr?parent des Une d?vastatrices pour la r?putation du Cheval cabr?. Schumacher se retranche derri?re "une d?cision d'?quipe" et insiste sur le ridicule ?ventuel de Ferrari en cas de courte d?faite au championnat Pilotes...
Verdict : le profit imm?diat plut?t que le r?sultat moral. Bernie Ecclestone sort de sa r?serve en mettant en garde Ferrari contre une nouvelle tentation. La FIA interdit les consignes d'?quipes, "sauf en fin de championnat", amende Max Mosley. Finalement, Ferrari s'est faite gronder par le Conseil Mondial car Barrichello ?tait mont? sur la plus haute marche du podium, pouss? par Schumi...
2002 GP des Etats-UnisSchumi s'est adjug? 10 des 15 premi?res courses et commence ? s'ennuyer. Barrichello le talonne toujours dans les derniers tours alors il tente une arriv?e ex-aequo, pour partager la victoire. Le Br?silien le devance de 11 milli?mes.
Verdict : le public am?ricain n'a pas saisi la subtilit? et reste perplexe. Un mauvais coup pour la F1, de retour depuis deux ans seulement aux Etats-Unis.
2003 GP de Grande BretagneSchumacher fait brouter de l'herbe ? Alonso (Renault) en pleine bagarre, ? 185 km/h. RAS selon les commissaires.
Verdict : une rechute. Schumi avait d?j? serr? H?kkinen ? Spa, en 2000, et mis Frentzen (Jordan) dans l'herbe alors qu'il ressortait des stands de Montr?al, en 1998. Toujours la m?me sorte d'argument : "pas vu". Et pas pris.
2006 GP de MonacoSchumi n'est pas assez v?loce pour garder sa pole dans la derni?re minute de la qualification et Alonso (Renault), R?ikk?nen (McLaren) et Webber (Williams) s'appr?tent ? faire mieux. Plusieurs ajustements bizarres sur le volant pour ?chouer devant le rail, ? la Rascasse. Le drapeau jaune promptement d?ploy? fait son affaire : voil? sa position de pointe ent?rin?e. Toll? g?n?ral...
Verdict : Comment peut-on perd le contr?le de sa monoplace ? 16 km/h, dans un virage o? on est pass? environ 2000 fois ? Les commissaires ?pluchent la t?l?m?trie et le replace en derni?re ligne. Il pouvait gagner et finit 5e. Et s'il perdait le titre pour moins de 6 points ?
2006 GP de HongrieSous la pression de De la Rosa (McLaren), Schumi (Ferrari) coupe la chicane sans rendre sa position. Grogne parmi les pilotes.
Verdict : le m?tier !
source Eurosport.fr