can-2023-ads.jpg

Flash Info

  • Il y a 30 min 15 sec Handball-40e CACVC : Matchs de classement : Abidjan HBC 18-32 HBCEB, ES Ain Touta 36-23 Red Star
  • Il y a 59 min 13 sec Football-Transferts : Selon L'Equipe Karim Konaté serait dans le viseur de l'AS Monaco
  • Il y a 1 heure 13 sec Volleyball : Coupe d'Afrique des Clubs Champions : L'INJS termine à la 15e place sur 21 équipes
  • Il y a 1 heure 31 sec Jeux Paralympiques 2024 : Les ivoiriens en terre marocaine pour disputer la 8e édition Meeting international de Para athlétisme de Marrakech
  • 24/04/2024 Tennis : ATP M15 de Monastir : Eliakim Coulibaly s'est incliné en finale face à Robin Bertrand en deux sets (6-7, 3-6)
  • 24/04/2024 Football-International : « Sublime Côte d'Ivoire » parrain de la OM-RC Lens, ce dimanche 28 avril au Vélodrome

Accidents cardiaques: Quand le football tue

Football

Accidents cardiaques: Quand le football tue

27 March 2008 0
 Accidents cardiaques: Quand le football tue

Le football, sport numéro 1 dans le monde, est- il dangereux pour la santé ? Objet de passion de milliards de personnes, le ballon rond est- il devenu l’ennemi numéro 1 de ses pratiquants ? Ces questions méritent d’être posées tant on a assisté au cours de cette dernière décennie à une cascade de morts de footballeurs sur les stades à travers le monde. En l’espace de dix ans, onze footballeurs professionnels sont décédés durant une rencontre ou juste après, foudroyés tous par des accidents cardiaques. Du Tunisien Hedi Berrakhissa en 1997 à l’Espagnol Antonio Puerta en 2007, en passant par le Camerounais Marc- Vivien Foé en 2003, la liste est longue et loin d’être exhaustive. En dépit d’innombrables efforts de prévention et une attention beaucoup plus accrue au cours de ces dix dernières années, les accidents cardiaques continuent d’endeuiller la grande famille du football.
Un mal spécifique à ce sport hyper exigeant. Le 29 décembre dernier, c’est Phil O’Donnel du club écossais de Motherwell qui s’est ajouté à cette funeste liste. Alors qu’il avait décidé de prendre sa retraite à l’issue de la saison. A à 35 ans, O’Donnel fit un malaise à la 78e mn du match Motherwell-Dundee United de l’élite écossaise au moment de son remplacement par Fitzpatrick. Il s’est effondré sur la pelouse. On lui administre des soins durant cinq minutes avant qu’il ne soit embarqué dans une ambulance. Il mourut dès son arrivée aux urgences. Conclusion médicale, le capitaine de Motherwell souffrait d’une défaillance ventriculaire gauche du coeur. Sa mort est survenue trois mois après celle d’Antonio Puerta.
Le jeune défenseur espagnol de 22 ans du FC Séville avait lui aussi succombé à l’hôpital trois jours après avoir connu des malaises cardiaques lors de l’ouverture de la Liga. L’autopsie pratiquée révèlera que l’espoir sévillan souffrait d’une dysplasie ventriculaire arythmogène. Autrement dit, une maladie du muscle du coeur prédisposant à des troubles du rythme cardiaque et donc à une mort subite.
Le réveil de la FIFA
La mort très médiatisée de Marc- Vivien Foé en juin 2003 au cours de la demi- finale de la Coupe des Confédérations à Lyon, avait pourtant permis d’attirer l’attention et susciter une prise de conscience de la FIFA, de l’opinion publique et des médias sur le danger que constituait désormais les accidents cardiaques pour les footballeurs de haut niveau. Parce que, bien avant le drame Foé, les accidents cardio- vasculaires ne figuraient pas au premier plan des préoccupations de l’organe mondial dirigeant le football. En dépit pourtant de quelques antécédents dramatiques relevés à travers le monde. La FIFA se penchait avant tout sur les blessures contractées par les sportifs de haut niveau, sur la condition physique et les problèmes musculaires osseux. Elle ne mettait donc pas l’accent comme on le constate aujourd’hui, sur la cardiologie. Ce n’est qu’en 2000 que le Centre d’évaluation et de recherche médicale de la FIFA (F- MARC), dirigée par le docteur Michel D’Hooghe, président de la Commission médecine sportive, a organisé une série de séminaires dans le but de former les médecins des équipes de football aux examens cardiologiques. Puis cinq ans plus tard, l’instance fédérale du sport roi ouvre son premier centre médical à Zurich. Depuis, elle en a initié cinq autres. Ainsi ont été franchement inauguré l’Orthopaedic and Sports Medecine Group à Santa Monica aux Etats- Unis, et la Saint Marianna University School of Medecine de Kawasaki, au Japon. Suivront en 2008 l’Adidas Sport Medecine Center d’Auckland en Nouvelle Zélande, le Centre orthopédique de l’Université technique de Munich et le Centre for Exercice Science and Sports Medecine de l’Université Witwatersand de Johannesburg, en Afrique du Sud. Un déploiement sur tous les continents. Au menu : la prévention des blessures et des services thérapeutiques de qualité et la détection des risques d’arrêts cardiaques.Les causes des arrêts cardiaques ? Un mystère
Malgré tous ces efforts consentis par la FIFA dans la lutte contre les malaises cardiaques, les accidents vasculaires continuent cependant de faire des victimes. Pourquoi ? Simplement parce que le football est le sport le plus pratiqué. Il met intensément en jeu l’appareil cardio- vasculaire. Il est rare qu’un sportif de haut niveau meure avant trente ans d’un infarctus. Mais la répétition d’efforts intensifs, de chocs, si on a une paroi ou une cavité fragile, peut tout peter. C’est la rupture d’anévrisme. Egalement, on peut imaginer que le dopage y participe parfois, mais c’est très difficile d’en apporter la preuve.
Les résultats des autopsies sont également sujets à beaucoup de doutes. Ils sont pris avec réserves et sont rarement contributifs. Le problème cardiovasculaire est en fait très complexe. Une multitude de paramètres interviennent en effet dans les décès. Pourtant, certains joueurs ont eu la chance d’échapper à la mort ces dernières années. Le cas le plus récent est celui de Marco Randriana. Atteint de malaise lors d’une rencontre de Ligue 2, le joueur de Sedan n’a eu la vie sauve qu’à la présence d’un défibrillateur au stade. L’ex- Auxerrois Johan Radet, le Sénégalais Khalilou Fadiga, le Nigérian Nwanko Kanu ou encore l’Ivoirien Dagui Bakari ont été dépistés avant qu’un drame ne survienne.
Lors de la Coupe du monde disputée en Allemagne en 2006, la FIFA avait déployé des efforts préventifs conséquents. C’est ainsi que les 23 joueurs des équipes participantes avaient subi, entre autres, un contrôle cardiovasculaire pointu avec électrocardiogramme et échographie du coeur. Vu la multiplication des matches et aux incessantes sollicitations que subies donc l’organisme des joueurs, c’est une lutte de tous les instants qu’il faut mener. Pour exclure des stades et du monde du football cette grande faucheuse que sont les accidents cardiaques.
Joachim Tiégna

Depuis dix ans, onze joueurs ont été mortellement fauchés par un accident cardiaque durant une rencontre ou juste après.

1997, Hedi Berrakhissa (Tunisie, 24 ans)
1999, Stefan Vrabioru (Roumanie, 24 ans)
2000, John Ikoroma (Nigeria, 17 ans)
2002, Marcio Dos Santos (Brésil, 28 ans)
2002, Stefan Toleskin (Macédoine, 23 ans)
2003, Marc- Vivien Foé (Cameroun, 28 ans)
2004, Miklos Feher (Hongrie, 24 ans)
2005, Hugo Cunha (Portugal, 28 ans)
2007, Antonio Puerta (Espagne, 22 ans)
2007, Phil O’Donnel (Ecosse, 35 ans)
Cette liste n’est pas exhaustive.

A lire aussi ...

TOP