José Mourinho aime faire profiter le public de sa façon de penser, quitte à choquer certains. Après avoir sorti son milieu de terrain ghanéen, de confession musulmane, Sulley Ali Muntari au bout d'une demi-heure de jeu, dimanche, face à Bari (1-1), l'entraîneur de l'Inter avait ainsi affirmé que la pratique du ramadan n'était pas la meilleure chose à faire pour ses joueurs. « Muntari a eu des problèmes liés au ramadan, avait pesté Mourinho après le match. Peut-être que par cette chaleur, ce n'est pas une bonne chose pour lui de le faire. Le ramadan n'arrive pas au moment idéal pour un joueur de football. »
Mardi, sur la chaîne de télévision Sky TV, le président de l'Union des communautés et organisations islamiques d'Italie, Mohamed Nour Dachan, a répondu à l'entraîneur portugais : « Je crois que Mourinho devrait un peu moins parler », a-t-il affirmé, avant de contredire la pensée de son nouvel ami. « Un joueur pratiquant n'est pas affaibli. Nous savons grâce à l'institut de médecine du sport que la stabilité mentale et psychologique donnent à un joueur un avantage sur un terrain. Un joueur qui est chrétien, juif ou musulman pratiquant est sans conteste plus calme psychologiquement, et donc plus performant. » Pas sûr que cela suffise à Mourinho pour aligner Muntari lors du derby milanais, samedi (20h45).