Le match entre l'Egypte et le Nigeria, mardi à Benguela (17 heures), sera le théâtre de tous les contrastes. Sur le plan statistique d'abord, puisque les Pharaons présentent le plus fort total de joueurs locaux. Sur les 23 joueurs sélectionnés par Hassan Shehata, 19 évoluent en effet dans le championnat égyptien, soit le meilleur ratio des seize pays qualifiés. De son côté, le Nigeria n'en présente aucun ! Les Super Eagles ne sont pas seuls dans ce cas, le Cameroun ne présentant également que des expatriés. Autre particularité égyptienne, l'équipe double tenante du titre possède dans son groupe deux des trois joueurs les plus âgés du tournois : Essam El-Hadary fêtera ainsi ses 37 ans vendredi, alors que Mohamed El Zaqqa aura 36 ans le 30 janvier.
Tout oppose Pharaons et Super EaglesMais la dynamique est également bien différente selon qu'on se trouve du côté égyptien ou nigérian. Alors que les Pharaons tenteront de réaliser l'exploit de remporter une troisième CAN consécutive, ce qu'aucune nation n'est jamais parvenue à faire, elle ne part pas forcément avec les faveurs des pronostics. L'équipe est annoncée vieillissante, en fin de cycle, et dera se remettre d'une cruelle élimination en match d'appui pour le Mondial 2010 face à l'Algérie (0-1), en novembre dernier. Tout le contraire, une fois encore, de la jeune équipe du Nigeria, emmenée par Yakubu, Martins, Obi Mikel ou Taiwo, qui surfe sur la vague de sa qualification in extremis pour la Coupe du monde en Afrique du Sud, lors de la dernière journée des qualifications aux dépens de la Tunisie. Vraiment, tout oppose ces deux équipes, qui livreront le premier choc attendu de la compétition.