Encore au stade d’apprentissage aux côtés des grands du continent, le Bénin sera à sa troisième participation, dont deux d’affilée à la phase finale de la CAN, en 2010. Et cela dans les quatre dernières éditions. En clair, depuis leur grande première en 2004, les Ecureuils ont manqué le rendez-vous de 2006 en Egypte, avant de refaire surface au Ghana en 2008.
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Eliminé au premier tour dans les deux précédentes éditions, le Bénin veut désormais franchir le palier de l’apprentissage. Mais encore une fois, les Ecureuils sont mal lotis par le sort, comme en 2006 où ils avaient affronté les Eléphants de Côte d’Ivoire, les Super Aigles du Nigéria et les Aigles du Mali.
 
En janvier prochain, le Bénin devra sortir les tripes pour arracher son passage historique au second tour de la phase finale de la CAN, dans un groupe C qui ne lui est pas favorable. Le capitaine Oumar Tchomogo et le buteur Razack Omotoyossi (8 buts dans les éliminatoires) qui ont conscience que leur mission n’est pas aisée devront se surpasser avec leur coach Michel Dussuyer pour vaincre.
 
Le meneur de jeu béninois, Stéphane Sessègnon et ses coéquipiers en ont les moyens. Ils l’ont démontré lors des éliminatoires en passant brillamment le deuxième tour et en terminant 2è avec 10 points derrière les Black Stars du Ghana (13 points), qu’ils ont battu à Cotonou (1-0), au 3è tour.
 
Classé 59è mondial depuis novembre dernier, le Bénin est à son meilleur classement, après sa meilleure progression dans l’histoire en octobre 2008.
 
Michel Dussuyer veut essayer
 
Arrivé à la tête des Ecureuils en juin en 2006,  le coach des Ecureuils, Michel Dussuyer a réussit la mission de qualifier la sélection béninoise pour sa 2è phase finale de la CAN, après celle de 2004. Mais au Ghana,  le Bénin n’avait pu passer le premier tour, avec son entraineur français qui avait pourtant conduit la Guinée en quart de finale de la CAN 2004, en Tunisie.
 
Gardien de but, Dussuyer (50 ans) a débuté sa carrière de footballeur en catégorie junior en 1970 à l’As Cannes. Avec le même club, il est passé professionnel en 1978. De1981 à 1983, il  a gardé les perches de l’OGC Nice, avant d’atterrir en     
1983 à l’Olympique Alès. Il finira sa carrière sur le terrain à 37 ans, dans le club où il a forgé ses armes, l’As Cannes.
 
En tant qu’entraineur, le patron de l’encadrement des Ecureuils a été coach-adjoint de la sélection de Côte d’Ivoire en 2006. Bien avant, l’ex portier a été entraineur adjoint à Cannes de1996-2002.
 
Sessègnon, stratège et chef d’orchestre
 
D’origine ivoirienne, le meneur de jeu des Ecureuils, Stéphane Sessègnon est le métronome de la sélection du Bénin. Du Mans au PSG, en passant par Créteil, Sessègnon a gagné en maturité, au point qu’il est devenu le patron de l’équipe béninoise.
 
Doté d’une pointe de vitesse ballon au pied, il peut vite créer le surnombre sur le front de l’attaque des Ecureuils. Ce n’est pas par hasard que le milieu de terrain du PSG arbore avec fière allure le Numéro 10 du Bénin.
 
Sans clamer son emprise sur l’équipe de Dussuyer, Stéphane s’est imposé comme le chef d’orchestre des Ecureuils, qu’il devra conduire à un historique passage au second tour de la phase finale de la CAN.
 
 
par Alexis KOUAHIO