Graine de tennisman cherche éclosion
Graine de tennisman cherche éclosion
Le tennis ivoirien, il faut remonter le temps (1990) pour connaitre ses dernières saveurs. Claude N’Goran, Valentin Sanon, Ilou Lonfo, Jean Claude Kouassi… des ingrédients de l’épopée de la discipline sonnent à des années lumières. Le tir, Georges N’Goan, depuis son arrivée à la tête de la Fédération Ivoirien (FIT) en 2003, espère le rectifier. Son cheval de bataille, la formation. Un secret de polichinelle. Mais la voie du salut.
« 11 écoles fédérales de tennis ». C’est la géniale trouvaille de l’administration N’Goan. Puisque 15 ans après, les premiers fruits sont visibles. Les plus récentes se sont faire voir à Alger, lors des récents Jeux Africains de la Jeunesse. Eliakim Coulibaly et Cyrille Lago ont étalé leur talent avec 3 médailles dont 2 en or. Des performances, le début d’une belle remontée du tennis ivoirien sur l’échiquier continental.
Depuis la réforme des éliminatoires des championnats d’Afrique en compétitions par zone, la Côte d’Ivoire s’est toujours qualifiée pour la phase finale. Mais pas que ! 2è du championnat sénior en 2014 avec une équipe de surclassés au Congo, la Côte d’Ivoire fut portée au 2è rang du Master africain des U14 en 2015 par le jeune Eliakim Coulibaly. Un prodige qui a intégré le prestigieux centre international de tennis de Casablanca, au Maroc. Une perle qui défie tout entendement.
« A 16 ans, Eliakim est le meilleur joueur de tous de les temps de sa catégorie et est classé 4è de sa catégorie sur le tableau français. Il a une technique et un physique exceptionnels. Il est extraordinaire. Moi, à son âge, je n’avais pas autant de qualité. Personne en avait », indique Ilou Lonfo devenu admirateur dans la peau de formateur.
La promotion du genre, la FIT n’y est pas absente. Ainsi détectée en 2012, Marie Ange Sia, fruit des écolés fédérales, est devenue la première ivoirienne à participer au Master Africain des U14.
“ On ne peut pas rester en Afrique pour devenir un grand champion de tennis“
Au-dessus de la moyenne sur le continent, il faudra une plateforme internationale pour voir éclore ses talents en arbuste sur les cours d’exception. Au risque de le voir mourir. « On ne peut pas rester en Afrique pour devenir un grand champion de tennis. On ne pourra jamais avoir de champions locaux parce que nous n’avons pas le bon environnement », a clamé le président de la FIT. Pour chasser la fatalité, « ils nous faut des bourses pour nos enfants. Pour qu’ils se frottent aux grands champions. Nous savons que l’Etat ne peut pas tout faire, mais il doit faire l’essentiel, parce que la Fédération a atteint le seuil de ses moyens pour accompagner ces jeunes que le monde nous envie déjà », a regretté Me Georges N’Goan qui garde tout de même espoir. Quoique, les graines de tennismen cherchent de l’eau pour grandir.
Iris de Bankolé
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