«Sauvagement battu» par des agents de la police nationale ivoirienne, Laurent, Pokou, ancienne gloire du football est actuel membre du comité exécutif de la Fédération Ivoirienne de Football, a été visité par Laurent Gbagbo, Président de la République de Côte d’Ivoire.
Indignation, compassion et soutien, tels sont les maîtres mots qui ont guidé, samedi dernier, les pas de SEM Laurent Gbagbo chez la famille Pokou pour s’enquérir de l’état de santé de l’homme d’Asmara. Installé sur la véranda de son domicile et soutenu par toute la grande famille du sport, c’est le visage tuméfié à cause des coups qu’il a accusé dans la nuit du dimanche à lundi dernier, que Laurent Pokou a accueilli le Président Gbagbo accompagné du Ministre de l’Intérieur, M. Désiré Tagro, et du Directeur de la Police nationale.
En présence de Mme le Maire de la cité de Port-Bouët, Mme Hortense Aka Angui, Laurent Pokou s’est dit «heureux de la visite du premier magistrat du pays». «Si c’est vrai que j’ai été blessé dans mon être, le seul fait que vous vous déplaciez pour me voir me fais me sentir déjà remis de mes blessures », a-t-il ajouté.
Au nom du Président de la République ivoirienne, M. Désiré Tagro, s’est dit choqué dès l’annonce du drame causé par «certains membres de la police nationale qui ont attaqué un symbole de la République». «En raison de la gravité de l’acte», le Ministre de l’Intérieur a promis qu’une «procédure disciplinaire est engagée contre les fautifs». Car il est incompréhensible «qu’on leur donne nos fusils et nos treillis pour qu’ils viennent nous frapper»,  a affirmé Laurent Gbagbo.
Laurent Pokou a demandé à ce que les fautifs soient «pardonnés». «Je ne souhaite pas qu’on radie les policiers fautifs à cause d’une erreur qu’il ont commise». Une doléance qui n’a semblé pas rencontré l’assentiment du Président de la République de Côte d’Ivoire qui a montré sa détermination à assagir la police nationale.
Patrick GUITEY