Touré Kolo Abib refuse d’assumer tout seul la débâcle des Eléphants en demi-finale face aux Pharaons d’Egypte. Mis directement en cause sur les deux buts d’Amr Zaki, le défenseur d’Arsenal croit surtout que loin d’être le fait de la seule défense, c’est toute l’équipe ivoirienne qui a flanché aux portes de la finale de la CAN 2008, face au champion en titre.     Comment jugez vous le bilan de votre campagne africaine?
C’est un bilan assez difficile à accepter. On a vu encore ce soir qu’on a pêché par maladresse. On a eu beaucoup d’actions devant le but. Malheureusement on n’a pas pu les concrétiser comme face à l’Egypte. C’est vraiment dommage. On attendait beaucoup de cette CAN. Nous avons beaucoup travaillé. Mais je pense qu’on n’a pas su faire la petite différence qu’il fallait.
En tant que le patron de la défense comment expliquez-vous qu’on encaisse 1 but en quatre matches et huit buts en seulement deux rencontres ?
Il faut reconnaître qu’on a joué contre une bonne équipe d’Egypte qui nous a mis quatre buts. Mais, tout cela prouve qu’au début on était bien et que par la suite on a sombré. On ne parle que de la défense, mais c’est en équipe qu’on s’est écroulé. Les nombreuses occasions prouvent également qu’on n’a pas eu beaucoup de chance.
Pensez vous que votre blessure face au Bénin a été un tournant décisif dans la chute de votre équipe ?
C’est difficile à dire. Malheureusement une blessure, on ne la demande pas. Elle vient tout de suite. J’ai eu la même blessure que Copa Barry, ce qui est bizarre. C’est clair que j’aurai préféré être à 100% pour mon équipe. Malheureusement, il y a eu cette blessure. Je suis revenu face à l’Egypte, mais malheureusement ça n’a pas marché.
Quel bilan faites-vous de la participation ivoirienne à cette CAN 2008 ?
On dit toujours de notre groupe qu’il a de l’avenir. Mais je pense que ce bilan est décevant. Je pense qu’on ne mérite pas le rang qu’on a dans cette CAN. Nous avons tout donné et on était présent. Ce qui est d’autant plus frustrant, c’est de voir des équipes qui ont mal préparé cette compétition se retrouver au bout. La coupe d’Afrique est vraiment autre chose, ce qui amène à réfléchir. Mais nous restons sereins et concentrés. Car tôt ou tard nous aurons cette coupe.
La CAN oubliée, l’immédiat pour vous c’est quoi ?
C’est de retrouver mon club et finir la saison parce que nous sommes en très bonne position et tout se passe bien. Mon absence n’a pas beaucoup gêné l’équipe. Arsenal reste premier. Nous sommes en compétition pour la champion’s league et la Fed Cup.
Arsenal marche au super contrairement à la saison dernière…
Cela est dû au fait que nous avons un collectif très costaud et qu’on arrive surtout à marquer des buts. Ce qui n’était pas le cas la saison dernière où on n’arrivait pas à concrétiser nos occasions. Actuellement, il y a Adebayor qui nous met tous les buts et c’est super.
La grande jeunesse de votre effectif n’est-elle pas votre secret?
C’est vrai que notre jeunesse est un atout inestimable. Mais maintenant, il va falloir terminer le championnat avec beaucoup plus de prédispositions psychologiques. Parce qu’il est clair que ça va se jouer au mental. Il va falloir rester très costaud surtout avec cette équipe de Manchester United qui arrive derrière. Elle a de l’expérience et surtout de la maturité. Nous allons rester très vigilants parce rien n’est encore joué.
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