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Karaté- Me Yaï Vincent, Président de la Fédération de karaté : “Le karaté ivoirien n’est pas encore sorti de l’informel”

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Karaté- Me Yaï Vincent, Président de la Fédération de karaté : “Le karaté ivoirien n’est pas encore sorti de l’informel”

15 May 2009 0
“Le karaté ivoirien n’est pas encore sorti de l’informel”

Après le premier Tournoi International de Karaté de la Zone 3 (Tika zone 3), le président de la Fédération ivoirienne dresse un bilan global.
Quelles leçons tirez-vous de la première édition du tournoi Tikazone ?
Nous sommes satisfait de l’organisation. Compte tenu des grosses difficultés financières, on n’espérait pas à l’organisation de cette compétition. Les pays de la zone 3 avaient des appréhensions quant au volet sécuritaire. Mais, finalement, tout s’est bien passé. Nous avons réussi le pari de la mobilisation, de l’organisation et des résultats. La Côte d’Ivoire, avec 13 médailles d’or est montée sur la plus haute marche du podium devant le Bénin, le Burkina Faso, le Togo et le Niger.
J’avoue que le Karaté, considéré comme un sport dérisoire, est en train de monter en puissance. Les pouvoirs publics devraient reconsidérer la classification qui est faite aujourd’hui en Côte d’Ivoire par rapport aux différentes disciplines sportives.
Sinon comment pouvez-vous imaginer qu’un budget de 40 millions F CFA soit alloué à une fédération pour l’organisation d’un tournoi international, aussi important ? Sans les efforts fournis par la tutelle, ce tournoi n’aurait pas eu lieu. Mais avec le peu de moyens mis à notre disposition, la Côte d’Ivoire a organisé et gagné. C’est une satisfaction morale pour nous.
Pourtant, on nous a parlé d’un budget de 60 millions …
Les 20 millions supplémentaires sont le fruit de nos démarches auprès de certaines bonnes volontés. Le DG de la Sotra, Attey Philippe, nous a été d’un apport considérable. Nous tenons à le remercier.
Comment avez-vous trouvé le niveau d’ensemble de la compétition ?
Il était bon dans l’ensemble. Au plan individuel, des athlètes se sont illustrés, notamment Océane Ganiero (Bénin) désigné meilleur espoir du tournoi. Elle a séduit les puristes. La Burkinabé Kadiatou Sana (palme du meilleur athlète) et l’Ivoirien Yann Cedric Akassé (meilleur espoir masculin) ont étalé également leur talent.
Par ailleurs, je voudrais indiquer que le Tikazone fut une belle occasion de tisser des liens d’amitié et de fraternité entre les pays présents. Le sport est effectivement un moyen puissant d’intégration sous-régionale.
Il paraît que le ministre de la Jeunesse, du Sport et des Loisirs conditionne la participation de la Côte d’Ivoire au championnat du monde des cadets et juniors en novembre 2009 au Maroc, par de bonnes performances à Tikazone et au championnat d’Afrique de karaté (cadets et juniors) en août prochain, en Algérie…
C’est exact. Après avoir brillé à Tikazone, nos athlètes se doivent maintenant de prouver à ce championnat d’Afrique, s’ils veulent être du grand rendez-vous mondial au Maroc. Ce sera notre dernière activité internationale de l’année 2009. Nous allons sérieusement préparer cette échéance après les examens de fin d’année (la plupart des athlètes sont élèves et étudiants).
En Algérie, nous devons être parmi les meilleurs, sinon les meilleurs.
Quel serait votre objectif principal, si la Côte d’Ivoire participait à la Coupe du monde 2009 ?
Notre espoir est qu’un de nos arbitres continentaux, Jean-Marie Kouamé, devienne arbitre mondial. Cela est très important.
Par ailleurs, il faudrait se battre au Maroc pour figurer dans le Top 5 mondial.
Au plan national, nous organiserons le championnat national scolaire et universitaire (30 mai) et le gala des arts martiaux en relation avec l’Onuci (28 juin). Ces compétitions vont permettre à nos athlètes de garder le contact avec le tatami, en attendant les échéances internationales.
M. le président, vous avez été élu le 26 septembre 2006 pour un mandat de 4 ans. A mi-parcours, pensez-vous être sur la bonne voie pour atteindre vos objectifs ?
Nous avons trois préoccupations majeures : construction d’une cohésion sociale, organisation et professionnalisation de la Fédération (il faut sortir de l’amateurisme) et amélioration des résultats sportifs. Quand j’arrivais à la tête de la Fédération de karaté, des querelles intestines minaient le milieu des arts martiaux. Aujourd’hui, toutes les tendances se retrouvent autour d’une même table pour développer le karaté. Le Tikazone en est la parfaite illustration. Cette compétition internationale a été organisée par les principaux acteurs du karaté en Côte d’Ivoire. Ce n’est pas la fédération seule qui l’a organisée.
Ensuite, les problèmes de grades ont été résolus. Le Comité national des grades dirigé par le Professeur Pana Coulibaly (qui était contesté quand nous arrivions), a retrouvé son autorité et sa crédibilité. J’en veux pour preuve l’unicité des examens de grades sur le territoire national.
Au niveau organisationnel, nous avons doté la Fédération d’un siège digne de ce nom. D’une seule pièce, le siège est passé à quatre pièces. Nous avons informatisé la gestion des licences et le siège est aussi doté d’un site internet.
Quant aux résultats, il faut indiquer que la Côte d’Ivoire a décroché 9 médailles d’or en 2007. Et aux Jeux africains d’Alger, dans la grisaille, le karaté a pu rapporter une médaille de bronze à la côte d’Ivoire. C’est peu mais précieux. Et à Tikazone, nous avons remporté 13 médailles. Cela démontre la belle santé du karaté ivoirien. Toutefois, il ne faut pas se voiler la face, beaucoup restent à faire.
Par exemple…Il y a trop de clubs clandestins. Le karaté n’est pas encore sorti du secteur informel. Nous sommes en train d’instaurer un diplôme d’instructeur fédéral qui devrait sanctionner les compétences pédagogiques de nos instructeurs. Je ne veux donc pas faire de l’auto-satisfaction. La Fédération est un édifice en construction. Dans cette phase, on ne peut pas dire que tout baigne dans l’huile.
Pour nous, la meilleure façon de promouvoir le karaté en Côte d’Ivoire, c’est de l’introduire dans l’enseignement. C’est faisable et nous sommes en train de nous battre pour que cela soit effectif.
fraternité matin

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