Yannick Sagbo, vous avez inscrit six buts lors des cinq dernières journées de Ligue 2. Comment expliquez-vous cet état de grâce ?
Le déclic a eu lieu à Nîmes. J'avais raté une belle occase face au gardien. Mais mes coéquipiers ne m'ont pas lâché. Et j'ai fini par marquer le but de la victoire. Ça a été l'élément déclencheur. Ce but trottait dans ma tête depuis un moment. Je n’avais pas marqué depuis trois-quatre mois. Quand je suis arrivé à Evian, j'avais beaucoup de pression. Je devais marquer à tout prix. Je m'étais fixé un objectif élevé...
Lequel ?
Je visais la barre des 15 buts.
C'est encore jouable ?
Bien sûr que c'est jouable. Il reste cinq matches. Si je continue d'aligner les doublés et les triplés, ça va le faire.
« La L2 m'a endurci »
En début de saison, vous étiez pourtant nettement moins efficace ?
J'ai eu beaucoup de mal à m'adapter à la Ligue 2. Au début, ça m'a fait bizarre : dans ce Championnat, il y a beaucoup de duels, les mecs te laissent pas souffler, il faut aller tout le temps au combat. Mais la L2 m'a endurci.
On a l'impression que depuis la victoire au Mans (3-0), lundi, vous assumez ouvertement votre statut de prétendant à la montée ?
Mais ça fait un moment qu'on pense à la montée ! L'objectif, on se l'était déjà fixé entre nous dès le mois de décembre. Mais on n'allait pas le crier dans les journaux. Après tout, on n'est qu'un promu.
Un promu qui vise le titre de champion ?
C'est trop tôt pour en parler. Monter en Ligue 1 nous suffirait amplement.
« Rester ? Pourquoi pas »
Si Evian-TG joue en Ligue 1 la saison prochaine, vous restez ?
Je réfléchis encore. Une chose est sûre, je me sens bien ici. Le groupe est sain, l'ambiance est bonne. Alors pourquoi ne pas rester...
Et si un club plus huppé vous appelle ?
Pour le moment, je n'ai eu aucun contact.
Vous avez été formé à Monaco. Revenir en Principauté, ça vous tenterait ?
Pas du tout.
Pourquoi ?
Disons qu'on s'est quittés en moyens termes. Malheureusement.
Malheureusement ?
Oui, parce que j'aurais aimé que là-bas, on me fasse plus confiance. Après, je n'ai peut-être pas fait tous les efforts qu'il fallait pour convaincre. C'est de leur faute, mais c'est aussi de la mienne. Disons que c'était du 50-50.
Source, francefootball.fr