Actuel onzième de Premier League, avec Wigan, Olivier Kapo reçoit Manchester United, mercredi soir, en match en retard de la 33ème journée. Le Franco-Ivoirien, longtemps expatrié à l'étranger, pourrait retrouver la Ligue 1 cet été.
Olivier, que vous inspire la réception de Manchester United ?
De l'impatience. C'est excitant d'affronter le finaliste de la Ligue des champions. Manchester est en pleine bourre.
A l'inverse de Wigan, qui n'enregistre qu'une seule victoire sur ses six derniers matches?
Après avoir assuré notre maintien, fin mars, on s'est laissés aller. Dommage. On perd 4-0 contre Everton, un concurrent direct pour l'Europe puis 4-1 contre Arsenal. Ca met un coup derrière la tête. Nous sommes onzièmes et notre but est désormais de finir parmi les dix premiers.
Les Diables Rouges sont-ils « battables » ?
Du moment qu'ils ne nous font pas vivre l'enfer demain, ça va (sourires). A l'aller, on a « seulement » perdu 1-0, on a raté des occases. Jouons notre jeu et on verra ce que ça donne, une victoire serait top. On n'est pas favoris mais bon... Il faut rester très concentrés car contre Arsenal, on menait 1-0 jusqu'à la 61ème avant de s'en prendre quatre en une demi-heure.
« Je ne suis pas contre un retour en France »
La meilleure équipe de Premier League, c'est Manchester United ?
Ils sont leaders, certes, mais pour moi les meilleurs, c'est Liverpool. Ils jouent super bien. Ce sont eux qui proposent le plus beau jeu, vraiment basé sur l'offensive. En deux touches de balle, ils sont déjà devant le but adverse. Je ne me lasse pas de les voir joueur.
Le meilleur Mancunien, c'est Cristiano Ronaldo ?
Pour moi, c'est Dimitar Berbatov, sans hésiter. Ce joueur est très élégant, il ne perd pas de ballons. Il joue propre, simple. J'aime.
Comment expliquez-vous votre faible temps de jeu (19 matches dont 10 comme titulaire) cette saison ?
Je n'ai pas d'explication convaincante à vous donner. Si ce n'est que je suis à fond aux entrainements. Chaque fois que j'ai eu ma chance, je ne pense pas être passé à côté. Quand je marque à Chelsea, le coach (Steve Bruce) ne me laisse pas la possibilité d'enchaîner au match suivant. C'est frustrant. Alors qu'il qui m'a fait venir à Birmingham (2007-2008) avant de m'emmener avec lui à Wigan ! J'ai hâte que la saison se termine. Ensuite, je veux m'ouvrir vers d'autres horizons.
C'est-à-dire ?
Cette saison m'a permis de beaucoup réfléchir, d'avoir comme une prise de conscience. J'ai fait un mini-bilan de ma carrière. J'ai 28 ans et je me dis que j'ai encore de belles choses à montrer. Les qualités que j'avais à 20 ans ne se sont pas envolées. J'ai besoin d'un entraineur qui me fasse confiance. J'ai décidé de reprendre ma carrière en main. Je ne suis pas contre un retour en France.
Quitte à faire des sacrifices financiers ?
Dans la vie, il faut savoir ce que l'on veut. Le challenge sportif, un entraineur qui me fait confiance, c'est ma seule priorité aujourd'hui. Et si le PSG cherche un ailier gauche, ils savent où me trouver... (Sourires)
Source, francefootball.fr