Meilleur joueur étranger du championnat d’Egypte en 2008, Vincent de Paul Die Fonéyé évoque son parcours chez les triples champions d’Afrique. Fils d’un international ivoirien, cet ancien de l’Asec d’Abidjan, estime que l’engouement qu’il suscite donne ses lettres de noblesse au foot chez les Pharaons.
Comment vous retrouvez-vous dans le championnat Egyptien ?
Je me retrouve en Egypte après une belle performance lors de la demi-finale de la Ligue des champions entre l’Asec et Al Ahly. J’ai été contacté  par Patrick Mboma, alors agent pour la structure IMG, parce que  le Al Ahly était intéressé par mon profil. Mais des problèmes financiers on fait capoter le transfert pour le Ahly et quelques temps après je me suis retrouvé à l’ENPPI club. C’est un club basé au Caire qui est financé à 100% par une société pétrolière. Ce n’est pas un club à grand palmarès,  il a tout au plus dix années en 1ère division. Nous sommes actuellement 3èmes du championnat, mais Al Ahly et Haras El Hoddoud, qui participent aux compétitions africaines, ont des matchs en retard.
Comment est le football là-bas et qu’est-ce qui le différencie de celui des autres pays africains ?
Le foot en Egypte est rude, engagé et essentiellement basé sur les performances individuelles des joueurs. Il y a ici un tel engouement autour du football, les moyens financiers et les infrastructures qui vont avec. Donc il faut beaucoup bosser pour être au top, pour être parmi les meilleurs. Pour ma part je le vis bien. Après une première saison qui était celle de l’adaptation j ai beaucoup travaillé pour me faire une place et je rends grâce à Dieu qui m’a aidé en cela.
Comment êtes-vous perçu en tant qu’Ivoirien dans ce championnat ?
Perçu en tant que ivoirien non ! Je dirais plutôt en tant que professionnel et africain (c’est comme cela qu’ils appellent les africains d’Afrique noire). Les Egyptiens attendent beaucoup de leurs joueurs professionnels et surtout des Africains qui pour eux doivent être techniques et athlétiques. Par la grâce de Dieu, je pense satisfaire mes dirigeants qui ont mis leur confiance en moi.
Vous êtes à l’ENPPI depuis trois ans. Quel bilan faîtes-vous jusqu’ici ?
Avec l’ENPPI Club, nous avons atteint deux fois la finale de la coupe d’Egypte et une fois la demi-finale de la coupe de la Confédération (en 2009, face au Stade Malien). A titre individuel,  j’ai été élu une fois meilleur joueur étranger et 3ème meilleur joueur du championnat.
On connait le foot égyptien, surtout à travers le Zamalek et le Al Ahly. Aspirez-vous à rejoindre l’un de ces clubs ?
J’ai eu plusieurs possibilités de jouer au Zamālek chaque année et selon leurs medias, je suis leur choix numéro 1. Mais à chaque fois, mon club s’est opposé à mon départ, raison pour laquelle je n’ai pas signé avec eux. Concernant le Al Ahly la fois où je devais les rejoindre c’était en 2007 mais bon il ne s’était pas entendu financièrement avec mes ex-dirigeants de l’Asec. Mais, je suis en fin de contrat en fin de saison. Donc, qui sait…
Quel est votre avis avant la demi-finale retour de la Ligue des champions Orange entre Al Ahly et l’Espérance Tunis ?
J’ai pas pu suivre la manche  aller au Caire, vu que j’étais en congés de trois jours à Abidjan pour voir ma femme et ma fille. Je pense que  le Al Ahly passera mais il faut reconnaitre que ce sera un superbe match.
Avant de venir en Egypte, vous étiez à l’Asec Abidjan. Comment y êtes-vous arrivés ?
Tout part de l’invitation de mon père, qui est un ancien international ivoirien, à rejoindre le Stella Club d’Adjamé où il est membre. Je joue une saison avec le club, alors en 2ème division et nous montons en 1ère division. Apres un bon début de saison en D1 avec le Stella où  j’ai fini meilleur buteur du championnat à mi-saison, j’ai été sollicite par l’Asec Mimosas. J’y suis resté 4 ans et j’ai gagné 4 titres de champion de Côte d ivoire,  3 coupes nationales. Nous avons également été 2 fois demi-finalistes de la champions League africaine.
Avez-vous déjà été sollicité par les sélectionneurs nationaux ? Que représente la sélection pour vous et la suivez-vous ?
Oh !  Pas vraiment sollicité, mais une fois en 2008 on m’a appelé pour me dire que j’étais sur la liste d’attente au cas où il y aurait une défaillance. Pour moi, ce serait un honneur, car le maillot national représente une fierté. Bien-sûr que je suis la sélection, nous avons eu la chance de disputer la 1ère Coupe du monde en terre africaine. C’était super bien organisé. Chapeau à l’Afrique du Sud. Par contre j’ai été un peu déçu par les prestations de la Côte d Ivoire et du Cameroun parce que je mettais beaucoup d’espoir en ces deux équipes. Heureusement que le Ghana nous a fait honneur.
Source, Starafrica.com