Né à Paris d’un père martiniquais et d’une mère ivoirienne, Emmanuel Monlouis Yao a décidé de jouer pour la Côte d’Ivoire après avoir fréquenté les équipes de jeune de France. Inconnu en Côte d’Ivoire, ce jeune attaquant (20 ans) bourré de talent s’apprête à signer en Angleterre à Leyton Orient. Dans le troisième échelon du football anglais, il espère briller. Son objectif est de rejoindre un grand d’Europe.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />
Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?
Je suis Emmanuel Monlouis Yao. Je suis un footballeur professionnel de 20 ans. Je suis né à Paris d’un père martiniquais. Ma mère, elle, est bété de Gagnoa.
Tu es un parfait inconnu en Côte d’Ivoire, peux-tu nous retracer nous ton parcours ?
J’ai fait mes classes en grande partie dans la région parisienne notamment au Paris Université Club. Ensuite, je suis passé à Créteil. C’est là-bas que j’ai été remarqué par le Servette Genève en Suisse. Mais, mon aventure en Suisse n’a pas fait long feu. J’ai dû revenir dans mon club formateur. Normalement, je dois signer pour Leyton Orient (D3 anglaise). Mais avant, je dois guérir d’une blessure que j’ai contracté au cours d’une séance d’entraînement.
As-tu déjà joué pour une équipe de France ?
Oui. J’ai joué en équipe de France des moins de 16 ans au moment où j’évoluais à Créteil. Mais, aujourd’hui, mon souhait est de porter les couleurs de la Côte d’Ivoire. C’est mon vœu le plus cher. Je veux jouer un jour pour les Eléphants.
Pour cela, il faut au moins que les dirigeants de la FIF sachent que tu existes…
Ils le savent. J’ai même rencontré M. Kaba Koné et le coach Alain Gouamené. On a eu des discussions très positives.
Qu’est-ce que vous vous êtes dit concrètement ?
Je leur ai fait savoir mon envie de jouer pour l’équipe nationale de Côte d’Ivoire. Ils ont été ravis de ma décision et m’ont rassuré qu’ils allaient désormais me suivre. Ils m’ont aussi donné beaucoup de conseils pour la suite de ma carrière. Ils m’ont assuré que si je flambe en club, j’aurai des chances d’intégrer l’équipe Espoirs. Je pense que la balle est désormais dans mon camp.
Pourquoi avoir finalement opté pour la Côte d’Ivoire ?
J’ai le sang ivoirien qui coule dans mes veines. Au fait, je me sens beaucoup plus Ivoirien que Français. Je me suis de tout temps intéressé aux Eléphants.
Que sais-tu des Eléphants ?
Je sais que c’est une équipe qui possède un potentiel énorme avec des joueurs de classe mondiale. Je sais qui est le président Jacques Anouma et l’entraîneur Vahid Halilhodzic. Je suis aussi ami à des joueurs comme Arouna Koné, Salomon Kalou, Joël Drogba. Arouna et Kalou m’ont parlé en bien des Eléphants. Ils m’ont dit que c’est un groupe formidable où l’ambiance est très bonne. Depuis 2006, je suis avec intérêt les performances des Eléphants dans les différentes compétitions. J’ai toujours été leur premier supporter.
Puisqu’on ne te connait pas en Côte d’Ivoire, peux-tu évoquer tes qualités et ton profil ?
Vous savez, il est très difficile de parler de soi. Mais sachez que je suis un attaquant qui va très vite. J’affectionne autant le jeu court que le jeu long. En toute modestie, je pense aussi que j’ai un sens aiguisé du but. Mon jeu ressemble beaucoup à celui de Nicolas Anelka.
Quelles seront tes ambitions avec Leyton ?
D’abord, c’est jouer le plus grand nombre de matches possible et marquer des buts. Avec ce club, je veux retrouver mon meilleur niveau et me faire remarquer. Parce que mon objectif à terme, c’est de rallier un grand club. Je suis un fan d’Arsenal. Il va falloir que je travaille beaucoup.  Ça ne sera pas du tout facile mais c’est à moi de me surpasser et de montrer de quoi je suis capable. 
 Interview réalisée par Abdoul KAPO