Bientôt, cela fera deux mois que Jacques Anouma s’est officiellement lancé dans la « quête » d’un nouveau sélectionneur pour « ses » Eléphants. Si Vahid Halilhodzic a bien été gommé, mais plus les jours passent, plus on ne voit rien de bon venir à l’horizon. Pourtant, le temps presse. Le Mondial sud-africain n’est plus qu’à quelques petits mois.
Les jours se succèdent avec leur lot de supputations et de candidats déclarés ou chassés. Avec au bout du compte le même flou. La même rengaine. Un flou qu’on a décidé de nommer joliment « le flou ivoirien ». Aujourd’hui, c’est Eric Gerets. Demain, c’est Guus Hiddink. Après demain, c’est Sven Göran Eriksson. Et voilà qu’on annonce de nouveau Philippe Troussier. C’est l’ancien coach de l’ASEC Mimosas qui tiendrait aujourd’hui la corde pour un retour dans le pays qui a lancé sa carrière de technicien hors pair.
Si le président Anouma a rencontré le Français à Paris, il faut cependant rester très prudent. Car demain on pourrait encore nous annoncer autre chose, un autre nom. C’est ça le flou ivoirien. Mais dans le fond, ces atermoiements de la Fédération ivoirienne et les difficultés que rencontre son président à dégoter un entraineur de calibre pour les Eléphants se justifient.
Avec sa débâcle en Angola et les nouvelles des querelles qui la secoue, la sélection ivoirienne ne fait plus trop rêver les grands entraineurs occidentaux. Surtout ceux qui ne maitrisent pas bien les réalités africaines. Personne ne veut venir s’embourber et tâcher son CV.
Pourtant, il y a encore quelques mois en arrière, tous les plus grands techniciens de la planète rêvaient de coacher notre Onze national. Le grand Carlo Ancelotti (aujourd’hui à Chelsea), avait même dit être disposé à entrainer les Eléphants gratuitement). Mais, le fiasco de la CAN 2010 et les nombreuses dissensions internes ont fait leur effet. Les Eléphants sont devenus une patate chaude que personne ne veut recevoir dans ses mains. C’est bien triste !
Par Abdoul KAPO