Atmosphère plus intime pour la seconde rencontre de la journée, une grande partie des spectateurs, désappointés par la lourde défaite de la Côte d'Ivoire, ayant abandonné les gradins, mais les orchestres ivoiriens installés dans la tribune lagunaire continuaient à battre la cadence. Ils étaient venus avec mission d'animer le stade et ils y prenaient goût. Sur le terrain, on assistait à un round d'observation destiné à toiser l'équipe d'en face. Le rythme lent au départ, s'accélérait progressivement sans que le danger ne survienne.
Les Tanzaniens étaient souvent très concentrés en défense, Mrisho Ngasa restant seul en pointe. Les Sénégalais n'étaient pas très adroits et avaient du mal à trouver des ouvertures dans le cadenas mis en place par le Brésilien Marcio Maximo.. Cela manquait de punch, les Tanzaniens jouant résolument la carte du contre tandis que les Sénégalais paraissaient timorés, légèrement inhibés par le poids des responsabilités. On leur a demandé avant de venir à Abidjan de redonner vie et espoir au football national. Et puis sur un départ côté droit de Babacar Ndiour, un long centre en avant dans la surface trouvait la tête impitoyable de Mamadou Traoré qui clouait sur place Shaban Mohamed. Un but à zéro pour la bande à Joseph Koto. On jouait depuis trente minutes. Indéniablement la troupe de Joseph Koto faisait preuve de plus de maturité, d'esprit d'entreprise sans que cela ne se traduise au marquoir. Les attaquants manquaient de punch et sans doute aussi de vitesse pur troubler la défense tanzanienne qui supportait fréquemment le poids de la rencontre. Les Lions géraient leur maigre avantage que l'adversaire ne parvenait pas à leur contester. Curieusement ce sont les orchestres qui donnaient du rythme à la rencontre. Trois points, guère plus. Les Sénégalais étalonneront leur potentiel lors de la deuxième journée mercredi face à la Zambie, révélation du jour.  Réactions :
Joseph Koto (entraîneur du Sénégal) :
«Le premier match est très important psychologiquement. Il faut le gagner sinon vous continuez la compétition avec la peur de perdre. Donc nous avons rempli notre devoir, mais je ne suis pas satisfait de mon équipe. On n'a pas bien gardé le ballon pour mettre les attaquants en position de rupture. Je savais pour avoir supervisé des cassettes que les joueurs tanzaniens seraient en difficulté sur les balles hautes et c'est pour cela que j'avais demandé à mes joueurs de procéder par des balles hautes en avant. Je pense aussi que mes remplaçants n'ont pas apporté le tonus que j'espérais. On a trois points, c'est bien, mais je dirai le Sénégal peut et doit mieux faire ». Marcio Maximo (entraîneur de la Tanzanie) :
«J'avais dit avant que cette compétition était pour mon équipe un test par rapport à des pays qu'elle n'a pas pour habitude de rencontrer. Nous sommes là pour nous confronter au haut niveau, pour apprendre et pour montrer ce que nous pouvons faire dans un championnat continental. Nous prenons notre présence en Côte d'Ivoire comme une étape et un encouragement à mieux faire ».