Le fil du premier mondial en Afrique se coupe presque pour les Eléphants de Côte d’Ivoire obligés de faire un miracle face à la Corée du Nord. Même si la chance de qualification est infime, Kader Kéita et ses coéquipiers ne cèdent pas au découragement.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />
 
Après le 7-0 du Portugal sur la Corée du Nord, les carottes sont bien cuites pour vous. Avez-vous déjà fait vos bagages pour le retour ?
 
Non pas du tout. Je ne pense pas qu’il faille céder au découragement. Pour l’instant, nous avons encore un match qui est important. C’est vrai qu’après la large victoire du Portugal, nous n’avons plus beaucoup de chance. Mais nous restons concentrés sur le match face à la Corée du Nord que nous nous devons de gagner pour montrer que nous avions notre place en huitième si jamais le Brésil et le Portugal y accèdent. En plus après Cabinda ce serait bien d’offrir une victoire aux Ivoiriens pour l’honneur du maillot.
 
Avec seulement 30 minutes en deux matchs, pensez-vous avoir tout donné lors de vos deux apparitions ?
 
C’est une situation qui n’est pas nouvelle pour moi. C’est un groupe et nous sommes tous avec le onze que choisi le coach. Il faut respecter son choix car ceux qui débutent ont autant de qualité que ceux qui sont sur le banc. Personnellement je ne suis jamais content d’être sur le banc. Mais ce n’est pas la raison de notre situation. Je crois plutôt que nous sommes tombés sur une grande équipe du Brésil et que le Portugal a retrouvé toute son efficacité face à la Corée du Nord.
 
A quelques encablures d’une très probable élimination, quel est l’état d’esprit du groupe ?
 
L’esprit est bon et cela se sent tant à l’entraînement qu’à l’hôtel. Nous sommes concentrés sur notre dernier match de poule. C’est vrai que c’est assez difficile vu la tournure des événements mais nous ne sommes pas découragés. Nous nous battrons jusqu’au bout. Nous avons vraiment cette volonté d’aller au-delà de nous.
 
 
L’Afrique du Sud, le Cameroun, le Nigeria, la Côte d’Ivoire, l’Algérie, presque toutes les sélections africaines sortent au premier tour sauf le Ghana espoir du continent. N’est-ce pas une grosse déception pour l’Afrique ?
 
C’est vrai qu’il y a une certaine déception. Mais ce n’est pas comme si nous avions pas tout donnés. Il faut reconnaître aussi que nous sommes dans une poule très difficile et que nous avons manqué de chance quelque part. Les payas africains sont tous entrain de sortir au premier tour. C’est une déception étant donné que la coupe du monde se joue en Afrique. Mais il reste le Ghana et toute l’Afrique doit les soutenir.
 
Pouvez-vous revenir sur l’altercation que vous avez eu avec Kaka ?
 
Kakà a juste cédé à la pression de la réduction du score. C’est vrai que je me prends le visage après le coup qu’il ma mis à la poitrine. Mais c’est un reflexe de me prendre le visage lorsque je reçois un coup. Ça aurait pu être un autre joueur mais pas quelqu’un du talent et de la classe de Kaka. Il a été élu meilleur joueur du monde et il devrait donner l’exemple sur le terrain. Le rouge était justifié pour ce geste.
 
 
Propos recueillis par Patrick GUITEY
Envoyé spécial à Johannesburg