L’attaquant azuréen a gagné son duel avec son compatriote parisien Amara Diané. Il a marqué deux superbes buts au Parc des princes lors de Paris Saint- Germain – Nice (2-3). Le petit avant- centre ivoirien survole le championnat français, allant d’exploits en exploits.
Encore et toujours lui. L’Ivoirien du week- end, l’Ivoirien du mois, et à coup sûr l’Ivoirien de l’année sur le Vieux Continent. Baky Koné n’en finit pas d’éblouir. Dimanche, face à une équipe du Paris Saint- Germain qui, il est vrai, était relégable avant l’entame de cette 33è articulation de la Ligue 1, on a eu droit à un nouveau récital du virtuose formé à l’Académie Mimosifcom. Deux buts et une prestation ébouriffante  pour l’international ivoirien dans une rencontre super animée et haut en couleurs. Surnommée « La flèche noire », Baky a joué un bien mauvais tour à des Parisiens en quête de points pour sauver leur peau dans l’élite hexagonale. Baky Koné a été à lui seul le bourreau d’Amara Diané et les siens. Il ouvre d’abord la marque sept minutes après la demi- heure de jeu. Et permet aux Aiglons de refaire leur retard après les réalisations de Peguy Luyindula et Pauleta. Le Brésilien Ederson s’est chargé d’offrir la victoire aux visiteurs en crucifiant Michael Landreau. Le doublé réussi au Parc des Princes par l’ancienne boule de feu de l’ASEC Mimosas porte désormais son total personnel à douze réalisations.
Cible privilégiée des défenseurs
Record absolu pour l’ex- buteur insatiable lorientais depuis qu’il a rejoint la Côte d’Azur en 2005. Les statistiques de Baky Koné sont carrément effarantes. Et sont révélatrices de l’importance et de l’influence du buteur ivoirien sur l’équipe de Frédéric Antonetti. Des états de service qui ne sont d’ailleurs pas suffisamment relevés par les médias. Il est vrai aussi que le joueur, par son humilité ne fait rien pour se mettre en avant. Donnant avant tout la primauté au collectif qu’à ses performances individuelles. Malgré sa réserve, l’attaquant des Eléphants n’échappe pourtant pas aux commentaires élogieux des puristes du football qui se pâment d’admiration devant sa vivacité, sa vitesse en mouvement incroyable, son registre varié et intarissable et son sens du but très poussé. Des qualités qui font de « La flèche noire » la cible privilégiée des défenseurs adverses. Le dernier attentat dont a été victime Baky est celui perpétré par le défenseur de Lille Adil Rami. Cette agression a même suscité une passe d’armes entre l’entraîneur niçois et Baky d’un côté et de l’autre, le coach des Dogues Claude Puel qui avait tenu des propos scandaleux après la barbarie de son défenseur. Les multiples agressions dont est victime Baky Koné, le confortent dans son idée de quitter la France pour des cieux plus cléments.
Tout le monde le veut
A vrai dire, il sera très difficile à l’OGC Nice de garder sa perle ivoirienne. Tant les convoitises se font de plus en plus pressantes. Une foultitude de clubs européens fait une cour assidue au meilleur fusil azuréen. Les Turcs de Besisktas, les Espagnols du Racing Santander, du Real Saragosse et de Majorque sont tous intéressés par l’arrivée de l’ancien Académicien. Sans compter les grosses écuries hexagonales. De son côté, l’intéressé qui est à sa troisième saison chez les Aiglons, nourrit des velléités de départ. Il est attiré par l’Angleterre et l’Espagne. En attendant, les Niçois espèrent se délecter pour les cinq journées de championnat restantes, des éclairs et des buts de leur attaquant de poche. Et, croisent les doigts pour que la tornade Baky, les propulse sur la scène européenne la saison prochaine. Ce sera alors l’occasion pour le « petit » ivoirien de dire au revoir à ses nombreux admirateurs avec le sentiment du devoir accompli.
 
Joachim TIEGNA