Contesté par quelques membres du paysage trouble de la boxe nationale, le Général Gaoussou Soumahoro, président de la Fédération ivoirienne de boxe est sorti et de son silence.

Accusé de militariser la boxe ivoirienne et de museler chaque prise de parole, le président de la FIB s’est dit choqué par des propos dénudés de toute responsabilité. Mais est-ce étonnant venant de clubs qui n’ont aucunement ce statut depuis les états généraux de la discipline organisés juste après l’élection du Général-Président ? « Pour être considéré comme un club, il faut, entre autre, avoir au moins 6 boxeurs, avoir une salle…Ceux qui parlent n’ont pas tout cela. Ces personnes qui s’agitent ne sont que des club fictifs », a fait savoir le président de la FIB qui s’est attelé à démonter les griefs « incompréhensibles » de ses détracteurs et de son administration.

« Je ne sais pas ce qu’ils appellent “encaserner la boxe“. Il faut qu’ils en donnent une définition claire. Pour ma part, nous n’avons jamais emprisonné, ni menacé quelqu’un pour ses positions. Et puis, ils disent que nous avons militarisé le comité directeur. Il faut savoir que sur 19 membres, seulement 4 sont issus de l’Armée. Alors si 4 sur 19 équivaut à 90% pour eux, alors je leur demande de repartir à l’école », a-t-il déclaré le samedi 2 décembre 2017, face à la presse au siège du CNO.

Mais alors qu’un comité ad’hoc a été mis en place pour conduire une transition et gérer les affaires courantes de la FIB, le Général-Président attend de voir comment ses opposants organiseront leur mission. « Je n’ai pas à courir après eux. Ils n’ont aucun pouvoir. Nous avons les textes avec nous, nous avons le soutien du Ministre des Sports et Loisirs, nous nous entendons parfaitement avec les instances internationales dont l’AIBA. Alors je me demande bien comment ils s’y prendre pour exercer sur le terrain de la Fédération légale. Je me demande bien sur quoi ils comptent pour mener de telles actions qui les déshonorent eux et la boxe ivoirienne », a indiqué Gaoussou Soumahoro.

Attaqué également sur son état de santé, le président de la FIB qui ressort peu à peu d’une maladie de 7 mois, s’est dit apte à reprendre les affaires. «C’est vrai, j’étais malade et j’avais des problèmes de mobilité. Mais aujourd’hui, je suis de retour. Et cette conférence marque ma reprise des affaires de la boxe. J’ai retrouvé 80% de ma mobilité et dans quelques jours, je reprendrai les 20% restant », a conclu Gaoussou Soumahoro qui était accompagné de son secrétaire général adjoint, de son vice-président délégué, de son vice-président chargé de la boxe professionnelle et de la présidente de la commission médicale.

Patrick GUITEY