Les athlètes ivoiriens peuvent voyager l’esprit tranquille et libre. Vendredi, le ministre des Sports a rendu une visite de courtoisie aux sélections nationales qui prendront part en début du mois prochain aux Jeux Africains à Maputo, au Mozambique. Cette démarche, Philippe Légré l’a effectué pour s’enquérir de l’état de forme et encourager les athlètes à moins de deux semaines du début des jeux. Bien lui en a pris, car le ministre s’est trouvé en face d’athlètes et de sélections totalement démotivés et assaillis par toutes sortes de difficultés. Problèmes d’infrastructures, de matériels de travail, de primes, de soins… Le premier responsable des Sports ivoiriens a été littéralement bombardé par une foultitude de doléances. Certains athlètes ont même eu l’honnêteté d’avouer qu’ils « levaient le pied ». Une sortie qui a cependant eu le don de mettre Philippe Légré en colère.
« On n’a pas besoin de pleurnichards »
Prenant la parole, le ministre a vigoureusement  déploré le mental défaitiste des athlètes ivoiriens. « J’ai froid dans le dos : aucun parmi vous n’a affiché, malgré les problèmes que vous rencontrez, sa volonté d’aller se battre pour l’honneur du pays. Vous devez avoir un mental de gagneur. Vous devez rendre les Ivoiriens heureux par vos bons résultats. Le plus important n’est pas de participer. Mais, il faut participer pour gagner. On n’a pas besoin de pleurnichards », a fulminé M. Légré.
Maniant habilement la carotte et le bâton, le successeur de Dagobert Banzio a exprimé toute sa confiance dans les athlètes et équipes nationales. « Je sais que vous voulez gagner. Je vous fais confiance. De notre côté, le gouvernement fera tout pour vous mettre dans les meilleures conditions afin que vous récoltiez le plus grand nombre de médailles », a-t-il indiqué. Séance tenante, le ministre a levé tous les doutes en rendant public les différentes primes allouées aux athlètes. Il a aussi pris des mesures pour résoudre les problèmes d’équipement, de terrains d’entrainement et autres difficultés qui handicapent la préparation des équipes. Et ce, à la grande satisfaction d’encadreurs et athlètes.
 Par Abdoul Kapo