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Taekwondo : Grd-Me Tadjou Attada : « Je vais à l'Union Africaine pour faire briller l'Afrique »

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Taekwondo : Grd-Me Tadjou Attada : « Je vais à l'Union Africaine pour faire briller l'Afrique »

17 December 2021 0

Athlète surdoué par le passé, le Grand-Maître Tadjou Attada (CN 7e DAN), s'est taillé un statut d'exceptionnel entraîneur avec un titre de champion olympique décroché avec Cissé Cheick Sallah en 2016 à Rio et un sacre mondial féminin arraché de belle lutte en 2017 en Corée avec Ruth Gbagbi.

Fraichement nommé Vice-Président du pôle des entraîneurs de l'Union Africaine de Taekwondo (UAT), le technicien ivoirien évoque dans cette interview exclusive ses challenges, son parcours dans le Taekwondo non sans manquer d'appeler à l'union des Taekwondo ins ivoiriens.

Quels sont vos sentiments après cette nomination à l'Union Africaine de Taekwondo ?

Je voudrais premièrement remercier le Seigneur qui nous a permis d'être encore là jusqu'aujourd'hui en cette fin d'année. Qu'il gratifie donc cette nomination. Je tiens à dire merci à l'ensemble des Taekwondo ins, sans oublier le président Bamba Cheick Daniel. Cet homme qui a des ambitions pour le Taekwondo ivoirien et africain. Je veux également dire merci au tout nouveau Président Jean-Marc Yacé je pourrais appeler « président bonheur ». En effet, dès qu'il a été intronisé, le Taekwondo ivoirien a obtenu sa première médaille d'or et en moins de trois semaines, il a un de ses cadres qui est reconnu au plan continental avec une nomination au plus haut niveau, au sein de la prestigieuse instance africaine.

Je dirai que c'est tout naturel avec des artisans de bonheur et de conviction comme le Grand Maître BAMBA Cheick Daniel qui sait ce qu'il veut et ce qui est bon pour nous. Et je crois que ce bonheur a commencé parce que quand vous avez Bamba Cheick Daniel et Jean-Marc Yacé ensemble, vous avez tout. Mon sentiment aujourd'hui est donc un sentiment de joie.

Après le Grand-Maître BAMBA Cheick Daniel, vous êtes le deuxième ivoirien à intégrer l'union africaine de Taekwondo. Quelle prouesse ?

Oui, surtout en tant que technicien. Il faut vraiment faire ses preuves comme dans tous les domaines, pour être vice-président de l'UAT. Ce n'est pas étonnant quand on a le président Bamba Cheick Daniel vu qu'il est le premier africain à avoir décroché une médaille d'or olympique.

Vous voyez que ça va de pair avec tous ces honneurs. Nous profitons et nous disons que c'est le vent qui a toujours guidé le Président Bamba Cheick Daniel qui continue aujourd'hui de nous porter.

Après la médaille d'or de Gbagbi Ruth, vous intégrez l'union africaine de Taekwondo. Le mandat du Président Jean-Marc Yacé démarre merveilleusement ?

Oui absolument ! Mais pour cet exploit, je dirai qu'il faut donner à César ce qui est à César. Et comme je le disais tantôt, aujourd'hui on ne peut pas parler de Taekwondo en Côte d’Ivoire sans faire référence à BAMBA Cheick Daniel et Jean-Marc Yacé. Car, si tout carbure aujourd'hui, c'est grâce au chemin qui a été tracé par ces deux hommes. Ce mandat démarre merveilleusement et il s'écrira en lettres d'or comme ceux du Grand Me Odane.

Quel a été votre parcours ? De pratiquant jusqu'à ce jour ?

 J'ai commencé le Taekwondo dans les années 1978 et déjà en 1985 j'étais vice-champion du monde par équipe et nous avons fait toutes les épopées du championnat du monde de Danemark jusqu'aux États-Unis à Madison Square Garden en 1991. Et là, c'était ma dernière compétition où d'ailleurs nous avons pu réaliser un exploit de faire le KO le plus rapide de la compétition.

 

Et c'était en combien de seconde ?

15 secondes ou moins de 15 secondes. Nous avons réalisé cela et après nous avons décidé d'arrêter à l'âge de 30 ans parce qu'on a estimé que c'était bon pour nous de passer le relais. A cette époque-là, le Taekwondo était rude et difficile avec des coups donnés avec toute la puissance et toute l'énergie. Donc, rester au plus haut niveau pendant 10 ans, c'est quelque chose qui est unique. Il faut dire que j'ai remporté le titre de champion de Côte d'Ivoire pendant 10 ans. J'ai arrêté les compétitions en 1993 et après j'ai été appelé comme entraîneur junior et c'est comme ça que tout est parti. J'ai commencé à entraîner à partir de 1995.

Quels sont vos plus grands exploits dans votre carrière d'entraîneur ?

 J'en ai connu un florilège. Mais, on pourra citer les Jeux Olympiques car c'est le summum de toutes les compétitions et de toutes les victoires. Je n'oublierai pas les championnats du monde avec Ruth GBAGBI en Corée. Et ça, c'était quelque chose de magnifique et rare. Aller défier les Coréens chez eux et passer par une coréenne pour atteindre les Demi-finales, ça c'est du jamais vu en tant qu'Africain puis couronner cela avec le sacre mondial. Il fallait le faire. Les Jeux Olympiques avaient une saveur particulière.

Nous y sommes allés avec un athlète qui n'était même pas connu sur le plan mondial et pour sa première participation aux Jeux Olympiques il revient médaillé d'or. Nous disons que c'est la grâce de Dieu qui était réellement avec nous. Cela ne m'étonne pas aussi quand vous avez un dirigeant comme BAMBA Cheick Daniel. Il a pensé et a mûri ses idées, est tombé sur des personnes qui ont la même passion que lui (c'est-à-dire nous). Cela ne pouvait que donner de l'étincelle. Comme je le dirai, il y a beaucoup de victoires mais je retiendrai les Jeux Olympiques de Rio 2016 et le championnat du monde avec Ruth Gbagbi en 2017.

A l'union africaine de Taekwondo, quels seront vos challenges ?

C'est sur la base de ce que nous sommes les seuls à avoir réussi l'exploit de décrocher la médaille d'or olympique que nous avons été coptés. Cela voudrait donc dire que nous allons à l'Union Africaine pour former les entraîneurs africains pour qu'ils aient le niveau mondial et pourquoi pas aller décrocher encore d'autres médailles olympiques et mondiales.

Notre rôle sera essentiellement de former les entraîneurs de haut niveau. J'y vais pour faire briller l'Afrique.

Avec cette nomination, vous êtes désormais une voix qui porte. Quel message avez-vous pour la famille du Taekwondo ivoirien ?

Je voudrais dire aux Taekwondo ins d'arrêter les histoires. Que celui qui pense qu'il a de bonnes idées, vienne pour qu'ensemble nous fassions davantage rayonner notre passion commune. Il n'y a que Dieu qui est parfait. Toute œuvre humaine est donc imparfaite. Jésus et Mohamed n'ont pas fait l'unanimité. Donc baissons un peu le ton, rejoignons la famille car il n'est pas encore tard pour bien faire.

Nous pouvons avoir des divergences un peu partout mais privilégions le Taekwondo et regardons aux couleurs orange, blanc et vert. Je demande à tout le monde de désarmer son cœur car ensemble nous serons plus forts pour gagner de nombreuses autres médailles. Ne laissons pas nos intérêts personnels primer sur l’intérêt général. C'est un appel que je lance à tous les Taekwondo ins depuis la ceinture blanche jusqu'à la 8e DAN Kukkiwon. Ce n'est pas bien de faire des histoires autour de quelque chose qui a déjà pris forme. Le Taekwondo est rayonnant aujourd'hui. Le Taekwondo ivoirien est à un sommet insoupçonné aujourd'hui. Et nous avons d’énormes acquis. Cela, parce qu'il y a un travail qui a été fait en amont. Il ne faudrait pas que nous venions encore foutre en l'air tous ces sacrifices consentis ces nombreuses années pour hisser notre discipline à ce niveau.

Que la paix soit sur le Taekwondo ivoirien. Que nous continuons de briller dans le monde et en Afrique.

Quels seraient vos vœux pour la Côte d'Ivoire à quelques encablures de l'an 2022 ?

Je dis bonne et heureuse année à toute la Côte d'Ivoire en commençant par le Chef de l'État Alassane OUATTARA et tout son gouvernement. Mes vœux vont également à l'endroit du Grand-Me Bamba Cheick Daniel, au Président Jean-Marc Yacé et à tout son Comité Directeur, sans oublier toute la famille du Taekwondo ivoirien.

Réalisée par Lebéni KOFFI

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