Né à Yopougon (Abidjan nord), Priscilla Gneto a rallié à l'âge de 10 ans la France. Judokate professionnelle depuis l'âge de 11 ans, la franco-ivoirienne a réussi à se faire un nom dans le judo mondial en remportant plusieurs titres de champion. À 29 ans aujourd'hui, la fille de Gneto Kpassagnon tient à offrir aux judokas ivoiriens un espace adéquat celui dont elle a bénéficié pour coucher chaque ligne de sa brillante carrière sportive.

« Je suis ici pour présenter le plus gros projet que je tiens à réaliser  ici en Côte d’Ivoire. Il s'agit de  la construction d’un centre sportif pour le judo parce que c’est le sport .Une discipline qui s’exprime énormément avec des valeurs morales  qui peuvent porter l’homme dans la vie de tous les jours », a indiqué Priscilla Gneto ce lundi face à la presse. Puis, elle a poursuivi avec les objectifs de ce centre. « Ce centre sportif aura pour vocation d’envoyer les athlètes au plus haut niveau .La situation du judo en Côte d’Ivoire est  assez difficile  parce que les sportifs ne bénéficient pas de  moyens pour pouvoir concourir à l’international. Pourtant  ce ne sont pas les moyens qui manquent. Sans accompagnement financier et  sans accompagnement au quotidien c’est difficile. Et aujourd’hui à travers un projet qui a  été lancé en partenariat avec l’AFD auquel que j’ai répondu, j’espère pouvoir faire bouger les choses et  surtout aider  un maximum de personnes ».

"Rafler des médailles olympiques et abriter des stages internationaux"

Au firmament du judo mondial depuis plusieurs années, Priscilla Gneto reste consciente qu'elle a bénéficié du meilleur environnement pour y arriver. Et c'est ce qu’elle espère pour la population ivoirienne. « Ce centre sportif est né de mon vécu personnel. C'est à dire que depuis mes 11 ans j’ai réalisé que le physique et le mental ainsi que les études vont de pair. J’ai trouvé que c’est un excellent mélange  qui m’a permis d’être ce que je suis aujourd’hui. Et Je sais que  si j'arrête ma carrière sportive aujourd'hui, je sais où  je vais me diriger. C’est ce que je veux apporter à la population ivoirienne. Car plus jeune j’étais comme eux, j’ai grandi avec ma grande mère à Anyama  et je ai eu l’opportunité d’aller en France .Ce sont  toutes ces expériences que  j’aimerais partager  avec les plus jeunes. Surtout que nous resalions que nous avons une jeunesse à fort potentiel c’est à dire que 60% de la population a entre 5 et 17 ans », a expliqué l'athlète aujourd'hui agent des douanes en France avant d'ajouter. « Donc nous plaçons les bases pour gagner le maximum de médailles sur les événements sportifs qui approchent entre 2022 et 2028. Nous avons les Jeux Olympiques et d’autres tournois avec pour objectif de rafler des médailles pour la Côte d’Ivoire et surtout aujourd’hui croire en elle. Ce centre sportif permettra d’abriter des stages internationaux afin d’échanger avec un maximum de partenaires, d’avoir un programme, d’avoir des formateurs demandés et d’avoir à disposition les moyens nécessaires pour réaliser tout ça ».

Ce centre sportif de haut niveau dont le coût est à hauteur d'un milliard de francs CFA devrait être inauguré en 2024. Deux sites à savoir Bingerville ou Songon ont été identifiés pour l'abriter. Ce projet qui se réalisera avec la bénédiction de la fédération ivoirienne de judo bénéficiera du soutien de plusieurs partenaires. Les athlètes de haut niveau, les judokas et plusieurs frange de la population seront admis dans ce centre .

Lebéni KOFFI