Liga Desportiva, Champion d’Afrique 2012 des clubs de basket féminin est reparti au Mozambique avec la gloire, un trophée, des médailles et rien d’autre. Et oui, Fiba-Afrique n’a pas prévu de manne financière pour récompenser l’effort, ni pour soulager le club. Et pourtant, l’instance faîtière du basket africain en avait largement les moyens. Car dans ses caisses, ont cohabités pendant la compétition le droit de participation des clubs, les frais de licences des athlètes et ce que nous avons nommé le droit d’organisation payé par le comité local et qui serait élevé à 16 millions de  Frs Cfa.
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Mais alors que nous nous sommes interrogés sur l’utilité de cette manne, personne n’a pu y trouver une explication. Car l’organisation pratique et l’ensemble des dépenses allant du transport de l’ensemble des officiels à leurs per-diem en passant par leur hébergement et leur restauration ont été à la charge du seul comité local d’organisation. Il est clair que Fiba-Afrique entretient une large caisse noire qui ne profite qu’à ses membres, et certainement à l’entretien de son siège sis à Abidjan.
 
 
Le tableau ainsi planté indique que les athlètes, acteurs du spectacle et pierre angulaire de tout événement sportif, sont repartis avec des attentes, les dirigeants avec des dettes, Fiba-Afrique, les poches pleines. Un constat qui dure depuis et dont personne n’ose parler au risque de s’attirer la foudre de la grande instance. Et pourtant, les présidents de ces  clubs qui participent aux compétitions de Fiba-Afrique gagneraient à l’ouvrir pour  se sauver de la faillite. Car que gagnent-ils (comités d’organisations et clubs) à engager des frais pour organiser ou participer à une compétition qui ne rapporte rien sinon qu'à Fiba-Afrique qui ne fourni que le seul trophée du vainqueur ?  Il est certainement temps pour Fiba-Afrique de revoir sa politique au risque de se retrouver seul à organiser ses compétitions.
        
Patrick GUITEY